[Tribune] : « Plus de 4ans au pouvoir, aucune action réalisée, Félix Tshisekedi ne connaît pas la couleur de l'espace Grand Bandundu ; négligence ou oublies ? », (Moïse Ezekele)

A travers cette Tribune, étant fils du terroir, natif du territoire de Bagata, né et grandi à Bandundu-ville, Nous allons tracer l’historicité politique, sociale, culturelle et économique de cette ville, longtemps dans les oubliettes du gouvernement central. La Ville de Bandundu dans le Kwilu est victime depuis, plus de  vingt ans, de l’absence des actions d'envergure du pouvoir central et désespérément en attente d'une visite du Président de la République.

Notre analyse s’étend sur les deux dernières décennies .

D’un point de vue historique, depuis déjà l’avènement du Président honoraire Joseph Kabila Kabange à la tête du pays (2001-2019), la ville n’est bénéficiaire d’aucun grand projet de développement de la part du gouvernement central. Aussi longtemps plusieurs projets gouvernementaux ont été initiés pendant la règne de l’ex président, dont : 5 chantiers et la révolution de la modernité.

Lesdits projets consistaient à construire les chemins de fers, des routes, des infrastructures (écoles, universités, hôpitaux, centres omnisports, aéroports, les marchés modernes etc).

Force est de constater l’absence de la réalisation desdits projets dans cette partie du pays.

Le tronçon Mongata-Bandundu est dans un état de délabrement très avancé depuis la nuit de temps. Malgré le lobbying et le forcing des natifs de la ville de Bandundu, cette route n’est inscrite dans aucun projet du gouvernement central pour sa construction.

La seule Université de la ville (Uniband : Université de Bandundu) est buté au manque criant d'infrastructures dignes, nonobstant les efforts consentis par les comités de gestion.

L’hôpital général de référence de Bandundu, construit depuis l’ère du président Joseph Mobutu, n’a connu aucune réfection et se trouve à un état inadmissible.

L’aéroport national de Bandundu-ville demeure très achaïque, une dégration totale s’observe dans cet aéroport.

Une ville si peuplée de la Rdc,  comptant plus de vingtaines des quartiers, ne disposant d’aucun bon marché central. Ce qui s'apparente au  marché  de Bandundu Ville se trouve dans un état crasseux et nauséabond, ne disposant pas des toilettes modernes hygiéniques par exemple.

Le fameux stade du 06 Mai de Bandundu Ville ne répond pas aux standards  d’un centre omnisports. Notamment par manque des vestiaires, des latrines, des bureaux administratifs, lumières, centre médical, salle de conférence, salle de gymnastique, pas de gradins..., ce stade est dans l’oubliette des autorités, malgré la piètre gazon synthétique installé par l’ancien ministre des sports.

Pendant ses 18ans de règnes, Joseph Kabila n'y a jamais foulé ses pieds officiellement,  pourtant chef-lieu de l’ancienne configuration de Grand Bandundu. Un regret amère s’observe dans le chef de la population.

Après l’alternance pacifique de 2019, Félix Tshisekedi accédant au pouvoir, il promit que sa première destination de visite serait l'espace Grand Bandundu. Promesse qui demeure non tenue jusqu'à ce jour.

Par ailleurs, en passant du projet cent jours jusqu’au PDL 145 Territoires, la ville de Bandundu ne bénéficie d’aucune réalisation tangible.

Est-ce, la ville de Bandundu serait une victime d’acharnement politique ou manque de leadership des autorités provinciales?

Après tant d’analyses menées au tour de cette problématique, nous pouvons émettre quelques  avis :

Il s’agit pour nous, d’un acharnement, la considérant une ville d'opposition depuis des décennies, telle serait la cause de l’invalidation de son élu national en la personne de l’honorable « Mushemvula Papy Nyango »; la suppression momentanée de la faculté de médecine au sein de l’Université de Bandundu ayant pour raison :
Pas d’enseignants de qualité, pas des cliniques Universitaires, pas d’enseignements de qualité etc; la délocalisation de l’Etat Major Militaire pour Kikwit; incursion de mouvement insurrectionnel ( terroriste) de Mobondo masqué sous le conflit communautaire Teke-Yaka, d’une part; et d’autre part; question de leadership des autorités provinciales qui font montre d'un déficit criant du management afin de capter certains projets d'importance capitale de la part du gouvernement central, ni n'initient des projets sérieux de développement au profit de leur juridiction.

Mais est-ce, obligatoire que les autorités provinciales fassent influencer les projets du gouvernement central pour que ce dernier ait un œil regardant ?

Nous ne le pensons pas, il s'agit d'un Chef-lieu d'une province et devrait être considéré par le gouvernement central à ce titre.

De quoi a bénéficié la ville de Bandundu depuis l’accession au pouvoir de Félix Tshisekedi Tshilombo ?

Aucun chiffre ne démontre ni de près, ni de loin, l’implication conséquente du gouvernement central.

Est-ce, la négligence ou l’oublie ?

Nous estimons que la ville de Bandundu est parmi les villes les plus négligées de la RDC. En ce sens que ni le gouvernement central , ni le Chef de l'État, personne ne l'a considère comme une priorité.

A l’éclosion de la mondialisation en plein 21è siècle, la ville de Bandundu ne dispose d’aucune usine, ni une industrie, pas d’une morgue moderne, pas d’universités aux standards internationaux, pas une bibliothèque aguerrie, pas de routes, ni de moyen de transport urbain adéquat.

Cette ville reconnue pour son caractère éducatif, Bandundu dispose d'un bon encadrement éducationnel par le truchement des écoles catholiques et autres.

La Ville de Bandundu est ignorée de l’Etat congolais, vivant comme à part, aucune initiative pour son développement, alors que cette dernière dispose d’une bonne énergie électrique et d’une terre arable pouvant révolutionner par l’agriculture.

Que retenir du mandat Fatshi? Un deuxième mandats est envisageable aux Bandundois? Il mérite-t-il du soutien ?

Reconnu depuis belle lurette d’une ville d’opposition, la vieille ville de Bandundu a mis bas sa casquette d’opposante, elle entreprit son soutien indéfectible à la majorité. Les statistiques des élections de 2018 nous en démontrent.

Un deuxième mandat de Fatshi est envisagé et sera motivé par la réalisation des désidératas de la ville (construction de la route Mongata-Bandundu, la réouverture de la société brassicole de Bandundu, société sucrière de Dima, l’usine de fabrication d’huile de palme de Dima etc). Les initiatives tendant à la relance des secteurs ci-haut cités redonneront espoir à la population de ce coin du pays, et pourront ainsi ouvrir la voie au second mandat à Félix Tshisekedi.

A l’heure actuelle, la Ville de Bandundu est victime de l’absence de  l'autorité provinciale et urbaine. Classée parmi les villes les plus reculées de la RDC, les autorités provinciales n’emboitent les pas des autres municipalités en copiant leur modèle de réussite, tout en se plaçant dans le contexte qui est le nôtre. Bandundu est classée parmi les villes mieux urbanisées en RDC.

Bandundu veut d’un leader passionné et non un naïf ou hérédité, dit-on, « il n’y a pas de mauvaise troupes, il n’y a que de mauvais chef ». Il faut un leadership dévoué pour sortir Bandundu de son gouffre. C’est ce qui devrait être la préoccupation de tous.

L’an 2023 est une année de transformation pour Bandundu, 2023 ou rien. Les élections s’approchent et la population est éveillée pour sanctionner ses dirigeants et faire un choix judicieux avec une exigence particulière sur les critères ou profils des candidats.

Nous reviendrons à nos prochaines réflexions sur le profil d’un bon candidat pour l’électorat de 2023 pour le développement et la délivrance de Bandundu.

Moise Ezekele, Politologue et Administrativiste de formation, manager-politique et analyste. Natif de Bandundu-ville. Candidat assistant à l’Université de Kinshasa à la Faculté des Sciences Sociales Administratives et Politiques, Jeune Notable.

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