[Tribune] Journée Internationale de la Jeunesse : « Quel avenir pour les Jeunes Congolais ? », (Vale Valdo Mfebe )

Je me sens coupable, jeunesse consciente où es-tu? L’avenir de demain pourquoi restes-tu aussi longtemps à genoux? Pourquoi gis-tu au sol?

En effet, la Journée internationale de la jeunesse, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1999, est commémorée chaque année le 12 août afin d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les problèmes de la jeunesse et célébrer le potentiel des jeunes en tant que partenaires dans la société, mais qu’en est-il de notre cas?

Déjà, je me sens coupable, malgré que je ne sois pas l’auteur direct des actes soit le commanditaire barbare des jeunes d’aujourd’hui sur le banditisme caractérisé, l’impolitesse, dépravation des mœurs et la débauche.

Alors, nous ne devons pas oublier chers jeunes, ainés et petits que la proportion de jeunes de moins de 35 ans représente un pourcentage élevé de la population en RDC. La jeunesse que nous sommes représente le pilier de toute nation. Nous devons donc voir en chaque opportunité qui se présente un challenge et une chance de démontrer notre potentiel et notre engagement.

Ainsi, l’avenir est entre nos mains car nous constituons une force vive qui doit agir pour le bien commun, et notre énergie, lorsque nous avons la possibilité d’exercer nos droits, nous permet alors de susciter les changements positifs. Ne croissons pas les bras pour la bonne cause en laissant la charge à l’Etat congolais seul, ne soyons pas complice puisque nos maux trouveront solution par nos mots en y ajoutant la volonté, sériosité et le sacrifice afin de bâtir ensemble.

Par ailleurs, l’Etat étant, du point de vue sociologique, est un territoire donné sur lequel existe un pouvoir et une population, une relation si non rapport d’obéissance entre x et y, le peuple à laquelle appartient la souveraineté nationale a sa part de responsabilité dans le Consciencisme de la jeunesse qui selon Kwame Nkrumah est une forme de révolution sociale qui doit « s’appuyer fermement sur une révolution intellectuelle, dans laquelle notre pensée et notre philosophie seront axées sur la rédemption de notre société. Notre philosophie doit trouver ses armes dans le milieu et les conditions de vie du peuple africain. C’est-à-dire que, de ces conditions doit être créé le contenu intellectuel de notre philosophie. L’émancipation du continent africain, c’est l’émancipation de l’homme », nous ajoutons à cela que l’avenir d’un pays, d’un continent, dépend de ses jeunes qualifiés, actifs épris et pétris des valeurs. L’avenir, c’est la jeunesse. L’avenir, c’est pour la jeunesse. L’avenir, c’est par la jeunesse et dans la jeunesse.

In fine, la réussite d’une société dépend de la façon dont elle prend soin de la relève. Dès lors, si nos aïeux n’avaient pas pris soin de leurs descendants et ces derniers de nos grands-parents et parents, que serions-nous devenus aujourd’hui ?

Que vive la jeunesse

Penseur Congolais, Activiste, Analyste politique, Valdo Vale Mfebe.