Uniband : « rien n'a été réalisé de l'enveloppe de plus 400.000 $ déboursée par l'État », alerte la notabilité de Bandundu à l'annonce de la mission d'inspection de l'ESU 

Pour cette classe sociale du chef-lieu de la province du Kwilu, cette somme colossale de 400.000 dollars américains n’a servi qu’à creuser, sur le site universitaire où d'ailleurs la nature commence déjà à reprendre ses droits, des trous sans importance. Cette somme aurait été simplement détournée. 

« Il est un secret de polichinelle que le détournement est bel et bien consommé, avec le concours des complices locaux. Depuis lors, aucune véritable prise de position du comité de gestion, lequel n'a pu mieux faire que s'opposer à la nomination d'un nouveau secrétaire général administratif par le ministre de l'ESU », lit-on dans cette communication. 

La notabilité de la ville veut rester vigilante sur le contrôle d’infrastructures académiques de la première université de Bandundu. Elle soupçonne même le comité de gestion de vouloir présenter à l’équipe de l’ESU un autre bâtiment du  ministère du Plan. 

« Il ne sert à rien de bercer l'opinion d'illusion et de continuer à présenter le Centre d'excellence du Secrétariat national de renforcement des capacités (SENAREC) du ministère national du plan, financé par la Banque mondiale, comme le fruit des efforts de l'université », renchérit la source. 

Par ailleurs , cette source estime que la reprise des travaux sur le site universitaire n'est qu'un trompe l'oeil.

« La relance des travaux du bâtiment devant abriter certains auditoires, entamés depuis quelques jours, se révèle être un moyen d'occulter la léthargie qui s'y constate. Cet ouvrage est budgétisé deux années années académiques successives, sans qu'il n'ait été réceptionné. À ce jour, la construction n'est qu'au stade de linteau. Son financement est surtout l'aboutissement d'un processus de passation des marchés ayant écorné plusieurs principes fondamentaux en la matière, l'absence d'immatriculation de l'exécutant illustre fort bien ce souci ».

A l’Université de Bandundu, le problème d’infrastructures ne cessent de se poser. Le campus universitaire aura compté sur le gouvernement provincial pour se voir être doté de deux bâtiments destinés au Centre Hospitalier Universitaire (CHU). 

La notabilité de la ville, satisfaite de l’annonce de l’arrivée de la délégation de l’ESU, attend que cette dernière ne se livre pas « à la complaisance et de rendre la meilleure copie de l'intégrité de ses membres, pour le grand bonheur de la population du Kwilu ainsi que l'émergence de notre pays ».