Guerre dans l’Est : Plus de 2 millions de déplacés internes vivent dans des conditions difficiles
La situation sociale devient de plus en plus préoccupante dans la province du Nord-Kivu, qui compte actuellement plus de 2,7 millions de déplacés internes ayant fui les affrontements entre les FARDC et les terroristes du M23 appuyés par le Rwanda, selon des sources officielles.
Pour le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Peter Cirimwami, au moins dix personnes décèdent chaque jour dans les camps des déplacés.
« Avec cet afflux massif de déplacés, la situation dans les camps autour de Goma devient intenable. Environ 10 décès par jour sont enregistrés dans les camps des déplacés dus aux épidémies et à l'insécurité », a-t-il déclaré.
Selon les autorités locales, la plupart des déplacés décèdent de faim, et d'autres par manque de prise en charge médicale. Environ trente mille ménages de déplacés, qui ont fui les combats entre les FARDC et les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, vivent dans des conditions précaires à Kanyabayonga.
Face à cette urgence, les acteurs humanitaires ont besoin d'un minimum de 2,6 milliards de dollars américains pour assister 8,7 millions de personnes les plus vulnérables en RDC, comme l'a révélé récemment le Représentant du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Genève et directeur de la division de la coordination des opérations humanitaires lors d'une conférence à Goma (Nord-Kivu).