Spoliation des biens de l’Eglise Catholique : la sainte colère du Cardinal Ambongo 

Dans son homélie à la Cathédrale Notre Dame du Congo à la veille de la célébration de la nativité du Christ, le Cardinal Fridolin Ambongo a accusé certains dignitaires du pouvoir actuel qui d’après lui, chercheraient à spolier les terrains de l’archidiocèse de Kinshasa en l’occurrence celui situé sur l’avenue Sendwe dans la commune de Kalamu.

Le Cardinal Ambongo pointe du doigt accusateur des généraux, des colonels, des hauts magistrats et quelques politiciens qui, dit-il, ont formé un groupe des « malfaiteurs et leur travail c’est de chercher des terrains à spolier et maintenant leur cible c’est l’Église Catholique ». 

Dans cette logique d’idées, le prélat catholique a révélé que le Président de la République a été saisi en ce qui concerne particulièrement le cas de la spoliation du terrain de l’Eglise sur l’avenue Sendwe non loin du stade Tata Raphaël dans la commune de Kalamu et aurait même donné un ultimatum à « ces malfaiteurs » pour se retirer avant que la justice s’en occupe.

« Le Chef de l’Etat est saisi. Cette situation ne peut pas continuer de cette manière. Nous leur accordons le temps parceque nous croyons qu’il y a de la justice dans ce pays. Ils ont jusqu’au milieu de la semaine prochaine, je crois que le général kasongo qui a reçu des instructions ira casser tous ces murs et ces clôtures qu’ils font sur notre terrain », a pesté l Fridolin Ambongo avant de prévenir que « S’il ne le fait pas nous sentiront que nous nous retrouveront dans la jungles, la loi du plus fort primera ».

Les inquiétudes de l’ACAJ

La situation inquiète vivement l’Association Congolaise pour l'Accès à la Justice (ACAJ). A travers un communiqué, cette association qui milite en faveur de droits de l’homme estime que cette dénonciation clairement exprimée par le Cardinal Ambongo lors de la messe de la vigile de la Nativité de Jésus-Christ ce samedi 24 décembre 2022 à la paroisse Notre Dame du Congo, est grave. 

Compte tenu de la gravité de cet énième épisode impliquant les dignitaires du régime dans des conflits fonciers, l'ACAJ recommande les Ministres de la Justice et des Affaires foncières à faire cesser cette spoliation en cours.

En outre, cette association coordonnée par maître Georges Kapiamba soutient que si elle était avérée et, les ministères précités doivent communiquer suffisamment sur les éléments en rapport avec ledit dossier aux fins d'éclairer l'opinion sur le statut réel de la concession querellée. 

« (...)Car, un État de droit ne peut pas se consolider par le règne de l'anarchie ou de la loi du plus fort », a-t-il martelé.