RDC : « la majorité de gens qui sont derrière Mobondo sont souvent derrière le président de la République », armée
Le mouvement Mobondo n’est plus une simple milice, mais une rébellion structurée bénéficiant de soutiens politiques internes. Cette affirmation a été faite par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), lors d’une communication tenue le 28 décembre 2025 à Kikwit, dans la province du Kwilu.
Face à la presse, le porte-parole des opérations « Ngemba », le capitaine Anthony Mwalushay, a dénoncé le double jeu de certains proches du président de la République, accusés d’apporter leur soutien au groupe Mobondo afin de maintenir l’insécurité dans le Grand Bandundu et une partie de Kinshasa.
« Nous avons des informations faisant état de contacts avec certains mouvements rebelles dans la partie Est de la RDC. Avec le mouvement Mobondo, le danger est que la majorité de gens qui sont derrière Mobondo sont souvent derrière le président de la République. La journée, ils sont comme des agneaux et la nuit, ce sont eux qui commandent les Mobondo », a-t-il déclaré.
Au cours de cette communication, l’armée a également présenté quinze (15) miliciens Mobondo capturés. Le porte-parole des opérations « Ngemba » a par ailleurs mis en garde contre toute tentative politique visant à freiner les opérations militaires dans cette partie du pays.
« Quels que soient les messages ou les pressions, l’armée va traquer jusqu’au dernier Mobondo », a-t-il averti.
Dans l’Ouest de la République démocratique du Congo, les miliciens Mobondo continuent de semer la terreur. Né d’un conflit ethnique entre les communautés Teke et Yaka, ce mouvement a causé la mort de plus de 5 000 personnes et provoqué le déplacement de milliers de civils depuis près de trois ans.