RDC : La SCOGO clôture son 10ᵉ congrès national et trace une feuille de route pour la santé mère-enfant

Placées sous le thème : « Rôle du gynécologue-obstétricien face aux défis sanitaires du couple mère-enfant à l’ère de la couverture santé universelle », ces assises ont réuni responsables des institutions sanitaires, partenaires techniques et financiers ainsi que des professionnels de santé venus de plusieurs provinces du pays.

Ouvertes le mardi par le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Dr Samuel Roger Kamba, les discussions ont abouti à des recommandations majeures, présentées comme une véritable feuille de route pour la pérennisation de la Couverture Santé Universelle (CSU).

Selon le rapport final lu par le Dr Jean-Pierre Elongi, les congressistes ont salué les avancées enregistrées dans la mise en œuvre de la CSU, avec un accent particulier sur la gratuité de la maternité. Les échanges ont également porté sur la réduction de la mortalité maternelle et périnatale, enjeu central de santé publique en RDC.

Durant trois jours, les participants ont partagé expériences et connaissances scientifiques autour de plusieurs thématiques clés : santé sexuelle et reproductive, surveillance des décès maternels, actualisation des pratiques en soins obstétricaux, prévention et prise en charge des avortements à risque, ainsi que le renforcement des capacités des prestataires de soins.

Pour le Dr Jean-Pierre Elongi, la réduction de la mortalité maternelle et périnatale en RDC est possible, à condition de poser des actions concrètes et durables, notamment la formation initiale et continue des prestataires, l’équipement adéquat des hôpitaux et maternités, ainsi que la disponibilité permanente des médicaments essentiels.

À cet effet, la SCOGO recommande entre autres :
– l’élaboration d’un projet de renforcement des capacités des prestataires de soins,
– l’amélioration de l’accessibilité aux médicaments,
– l’harmonisation des curricula de formation en gynécologie-obstétrique,
– la promotion de la recherche scientifique et du partenariat public-privé.

« La SCOGO réaffirme solennellement son engagement au service des femmes et des enfants », a déclaré le Dr Jean-Pierre Elongi.

Autre temps fort de ces assises : le passage de flambeau à la tête de la SCOGO. Le Dr Muela Victor a officiellement cédé la présidence au Professeur Arthur Munkana, élu à la tête du nouveau comité national.

Présentant sa vision, le Professeur Munkana a résumé son mandat en quatre mots : rassembler, moderniser, rendre compte et élever le niveau scientifique et professionnel de la SCOGO. Il ambitionne de renforcer la gouvernance, redynamiser la vie scientifique dans toutes les régions et consolider les ressources de l’organisation.

Représentant le ministre de tutelle, le Secrétaire général à la Santé publique a, pour sa part, rassuré sur l’engagement du gouvernement à accompagner la mise en œuvre des recommandations issues de ce congrès.

Du côté des participants, la présidente nationale de l’Association des sages-femmes, Mme Anny Tshamala, s’est dite satisfaite de la qualité des échanges : « Les travaux ont été enrichissants. Toutes les thématiques abordées étaient centrées sur la survie de la mère et de l’enfant ».

Créée il y a 40 ans, la Société Congolaise de Gynécologie et d’Obstétrique (SCOGO) est une organisation scientifique et médicale à but non lucratif d’encadrement et de promotion de la pratique de la gynécologie et d’obstétrique en République démocratique du Congo. Elle s’assigne pour but de contribuer au bien–être de la population congolaise dans le domaine de la santé en général et en particulier, pour les cibles relevant de la santé sexuelle et reproductive.