RDC:  441 violations et atteintes aux droits de l'homme pour le mois de février, soit une baisse de 3 % sur toute l'étendue du territoire national (rapport BCNUDH)

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme ( BCNUDH) a enregistré 441 cas de violations et atteintes aux droits de l'homme sur toute l'étendue du territoire national de la République Démocratique du Congo pendant le mois de février soit une légère baisse de 3% par rapport au mois de janvier où il y avait 454 violations et atteintes.

Josaphat Mayi

19 Avril 2023 - 12:59
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RDC:  441 violations et atteintes aux droits de l'homme pour le mois de février, soit une baisse de 3 % sur toute l'étendue du territoire national (rapport BCNUDH)

Ce bilan ressort d'un rapport du bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme pour le mois de février 2023 consulté par UNE.CD, ce mercredi 19 avril.

Selon ce document, cette baisse de 3% par rapport au mois de janvier s'explique du faut qu'il y a eu une diminution des victimes de mauvais traitements (-56%) et de violences sexuelles (-60%).

Les groupes armés en tête des violations et atteintes aux droits de l'homme en RDC

Cette organisation internationale des droits de l'homme renseigne que les agents de l'État ont été responsable de 175 violations, soit 40% de violations et atteintes pendant le mois de février.  Les agents de La PNC ( Police Nationale Congolaise) ont commis 76 violations de droits de l'homme tandis que les membres de groupes armés quant à eux ont commis 266 atteintes soit 60% des violations et atteintes enregistrées durant ce mois c'est qui explique une augmentation de 19% de nombre des victimes d'exécutions sommaires par rapport au mois de janvier.

Le BCNUDH a documenté 358 cas de violations et atteintes aux droits de l'homme dans des  provinces affectées par les conflits soit  4% de diminution par rapport au mois précédent ( 372 violations et atteintes). Les cas enregistré dans ces zones représentent 81% de l'ensemble de cas du pays durant le mois de février avec 285 victimes d'exécutions sommaires et extrajudiciaires dont 199 hommes, 70 femmes et 16 enfants soit une augmentation de 9% au mois de janvier ( 261 cas ).

La province du Nord-Kivu demeure la province ayant enregistrée le plus grand nombre de violations et atteintes (58%, soit 207 violations et atteintes ), suivie par l'ituri( 22%, soit 78 violations et atteintes), Tanganyika (13%, soit 46 violations et atteintes), sud-kivu (6% soit 22 violations et atteintes) ensuite Maniema (1.5%, soit 5 violations et atteintes).

Dans la même dynamique que le mois précédent, les groupes armés sont demeurés les principaux responsables dans les provinces affectées par le conflit avec 266 atteintes, inclus l'exécution sommaire de 276 civils ( 192 hommes, 68femmes et 16 enfants) c'est qui explique une augmentation de 17% par rapport au mois de février ( 235 victimes). Les agents de l'État quant à eux ont été aussi responsable de 92 violations des droits de l'homme y compris les exécutions extrajudiciaires de 7 hommes et 2 femmes.

Le BCNUDH a, en outre enregistré durant ce mois, 37 cas d'enlèvement dans les provinces affectées par les conflits soit une baisse légère par rapport au mois de janvier ( 49 cas).

Par ailleurs, le nombre des victimes est resté identique avec 166personnes dont  98 hommes, 58 femmes et 18 enfants ont été victimes d'enlèvement de membres de groupes armés. La province la plus touchée reste Nord-Kivu avec ( 25 cas, soit 68% ) suivie de l'Ituri( 7 cas, soit 19%), Sud-kivu et Tanganyika ( 2 cas à chacune, soit 5%), Maniema pour clôturer avec ( 1 cas, soit 3%). D'après ce document, les groupes armés, des combattants des ADF sont responsables du plus grand nombre de victimes d'enlèvement (88 victimes, soit  53%, suivis des combattants du M23( 26 victimes, soit 16%), des membres  des différents groupes Maï-Maï  (20 victimes, soit 12 %), des membres du groupe Zaïre ( 10 victimes, soit 6 %), La CODECO ( 9 victimes, soit 5%), ainsi que d'autres groupes armés (8 victimes, soit 5% ), du NDC-R et des Raïa Mutomboki ( 2 victimes à chacun, soit 1%) et L' APCLS ( une victime, soit 1%).

Josaphat Mayi Journaliste reporter et rédacteur, spécialiste en sports