Agression rwandaise en RDC : À Kinshasa, Jean-Luc Mélenchon dit venir « donner un coup de main à la fraternité congolaise dans l'effort qu'elle fournit pour rompre le mur du silence »

Il l'a fait savoir dans une conférence débat tenue ce lundi 30 octobre dans cette grande institution universitaire de la RDC. 

« Je suis du côté de l'agressé. Je ne suis pas équidistant entre le Rwanda et la RDC, j'ai choisi le Congo. je le dis et j'espère et j'ai entendu que le parlement européen a pris des dispositions alors maintenant il doit nous dire ce qu'il va faire réellement pour faire cesser les massacres», a déclaré Jean-Luc Mélenchon devant les étudiants de l'UNIKIN.  

Devant cette assemblée, l'homme politique français a dévoilé le motif de son voyage en RDC et qu'en plus de la présentation de son livre,  il est entre autres à Kinshasa afin de « donner un coup de main à la fraternité congolaise dans l'effort qu'elle fournit pour rompre le mur du silence » parlant indirectement de l'agression rwandaise dans la partie Est de la RDC ; une guerre qui, d'après lui, a, « fait qu'il y ait un plus grand déplacement de population observé du temps moderne ». 

Il a appelé les Nations unies à dénoncer nommément cette agression et à sanctionner le Rwanda, dès lors qu'il a été prouvé que le le pays de Kagame est derrière ces massacres.  

« Le parlement européen a voté une résolution et bien nous allons en présenter une autre pour demander des sanctions. Nous avons un groupe au parlement européen, le groupe de la gauche qui est dirigé par l'un de nôtre », a affirmé M. Mélenchon. 

Cependant, Mélenchon s'est posé en un homo novus, s'écartant ainsi de la politique paternaliste de ses pairs vis-à-vis de l'Afrique. 

« Je viens vous dire parlant entant qu'européen et comme français, que c'est nos peuples qui ont besoin de vous et pas l'inverse. Et que donc j'assume de prendre pour moi même une autre voix de la France de vous dire cette vérité et de tâcher de trouver une réponse mutuellement profitable et non pas une nouvelle escroquerie intellectuelle où les uns se mettent au service des autres », a-t-il dit.  

La proposition d'une politique commune selon Mélenchon

« Nous avons besoin d'avoir une politique de cause commune », a déclaré Mélenchon avant de saluer la coopération tripartite entre la RDC, le Brésil et l'Indonésie pour la gestion des forêts. 

Sur ce, il a proposé la création des universités dans ce domaine enfin de se mettre ensemble pour donner des résolutions plus concrètes. 

« Depuis que le Brésil ayant reçu la réponse favorable de la RDC, et d'un pays asiatique, ont décidé de mettre en commun leur savoir pour aborder la question de la forêt, nous (la France) avons nous mêmes un certain savoir faire. Pourquoi ne pas se mettre en commun et créer une université internationale sur la forêt ? Ou encore pourquoi n'aurions-nous pas ensemble une université internationale de la mer, puisque vous avez des brassages maritimes, puisque vous avez connu des problèmes de la fourniture en énergie », a-t-il préconisé. 

Le livre de Mélenchon s'intitule « faire mieux vers la révolution citoyenne » et contient 350 pages. Mélenchon tenait à ce que ce livre soit d'abord présenté en RDC, étant donné que ce pays est le premier pays francophone, a-t-il relevé. 

Enfin Mélenchon pense que les français ne profitent en rien dans le conflit RDC- Rwanda et renvoie la balle à des multinationales.

« Vous dites que les français profitent de Kagame, moi je dis non », au public de répondre « Ouiii ». 

A Mélenchon de poursuivre : « En quoi la population de banlieue que nous représentons profite de cette situation ? allez plutôt le dire aux puissants(dirigeants), pas à moi, allez le dire aux multinationales », a-t-il souligné. 

Luinyx