RDC : L’Addcongo de Prince Epenge conteste la suspension du PPRD et de l’ATD et appelle à la désobéissance face à un « ordre inconstitutionnel »
L’Alliance des Démocrates pour le Développement du Congo (Addcongo), plateforme membre de LAMUKA, dénonce la décision du vice-premier ministre en charge de l’intérieur suspendant les activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) et de l’Alliance des Travaillistes pour le Développement (ATD).
Dans une déclaration faite sur Antenne A, son président, Prince Epenge, qualifie ces mesures d’« illégales » et « injustifiées », estimant qu’elles violent la Constitution et les lois de la République.
« Ces mesures du ministère de l’Intérieur sont uniques et injustifiées », a déclaré Prince Epenge, avant d’appeler les deux formations politiques à « ne pas respecter un ordre qui viole la Constitution ».
Le porte-parole de Lamuka a, par ailleurs, rejeté l’idée d’une responsabilité individuelle du président honoraire Joseph Kabila sur le sort de son parti, estimant qu’un parti politique « est une affaire de tous les membres, pas d’un seul ».
« Joseph Kabila n’est pas le PPRD. S’il se méconduit ou adhère à Al-Qaïda, son parti n’en est pas responsable », a-t-il martelé.
Prince Epenge s’est également étonné de voir l’UDPS adopter « les mêmes méthodes discriminatoires » qu’elle dénonçait jadis sous le régime Kabila.
Pour rappel, le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a suspendu en début de semaine les activités de l’ATD, reprochant notamment à José Makila leur participation au conclave de Nairobi.
Le PPRD, quant à lui, a officiellement reçu la notification de la justice confirmant la suspension de ses activités sur toute l’étendue du territoire national.