Kinshasa : ouverture des ateliers sur « La critique d’art à l’ère de l’intelligence artificielle »

Dans une salle baigné de lumière, journalistes culturels, enseignants et passionnés d’art ont pris place, carnets ouverts, pour trois jours de réflexion autour du rôle du critique à l’heure du numérique.

Autour du Professeur Henri Kalama, directeur général de l’Académie et conférencier principal, et de Mme Anne Lafont, historienne de l’art française reconnue, les échanges promettent de redonner souffle à un métier parfois éclipsé par la rapidité du web.

Appuyée par l’Institut Français, à travers le Halle de la Gombe, l’Académie des Beaux-Arts et le média culturel Arts.cd, l’initiative du Réseau des Journalistes pour la Culture et le Développement Durable (RJCDD) s’inscrit dans une volonté claire : outiller les journalistes congolais à mieux lire, interpréter et restituer les œuvres d’art.

« La critique d’art, c’est un acte de regard, de pensée et d’écriture », a lancé le Professeur Kalama dans son discours d’ouverture.

« Elle interroge les œuvres, les relie à leur contexte, les éclaire et en révèle les significations cachées. »

Le ton est donné : observer, analyser, comprendre à l’heure où l’intelligence artificielle bouleverse déjà la création artistique.

Trois jours pour repenser le métier

Durant ces ateliers, une trentaine de journalistes culturels venus de différents médias congolais vont explorer les nouveaux outils et méthodes de la critique d’art à l’ère numérique. L’objectif : renforcer leurs compétences analytiques, développer un regard critique sur la scène artistique kinoise et expérimenter l’usage de l’IA dans la lecture et l’interprétation des œuvres.

À la clé, un annuaire collectif de 30 critiques d’art, rédigées par les participants eux-mêmes, un témoignage vivant de cette rencontre entre art, pensée critique et technologie.