RDC : seuls 45 % de la population couverte par l’internet mobile (GSMA)
Moins d’un Congolais sur deux a accès à l’internet mobile. Selon un rapport publié le 18 septembre à Kinshasa par la GSMA, en marge du « Digital Africa Summit », la couverture mobile ne dépasse pas 45 % de la population, freinant l’inclusion numérique et la croissance économique.

Intitulé « Stimuler la croissance économique grâce à la transformation numérique en RDC », le rapport identifie plusieurs obstacles : coût élevé des terminaux et forfaits, faiblesse des infrastructures, accès limité à l’électricité, et complexité du cadre fiscal et réglementaire.
« Ce rapport dresse un diagnostic : où nous sommes, où nous voulons aller et quelles barrières doivent être levées pour y parvenir. Il s’agit de digitaliser tous les secteurs de l’économie et de l’État, d’élargir l’assiette fiscale et de garantir l’accès, l’abordabilité et la disponibilité des services de télécommunications jusque dans les coins les plus reculés » a déclaré Daddy Mukadi, Directeur de la réglementation chez Airtel Afrique.
La GSMA estime que, si les réformes nécessaires sont mises en œuvre, la RDC pourrait connecter 9,7 millions de nouveaux utilisateurs d’ici 2029 et générer près de 9 800 milliards CDF de valeur ajoutée au PIB, notamment dans les secteurs agricole, minier et public.
Cinq priorités sont recommandées : allègement fiscal, développement des infrastructures numériques et énergétiques, formation, réforme du spectre, et intégration du mobile dans les services publics.
« La République démocratique du Congo a l’opportunité de franchir une étape décisive vers une économie numérique. Mais pour y parvenir, des réformes doivent être priorisées », a insisté Angela Wamola, Directrice Afrique de la GSMA.
Le gouvernement salue une étape clé vers l’économie numérique
Présent au lancement du rapport de la GSMA, le ministre de l’Économie numérique, Augustin Kibassa, a salué une avancée majeure pour la RDC. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à renforcer la connectivité sur l’ensemble du territoire.
« Ensemble, gouvernement, secteur privé et partenaires, nous avons le devoir de transformer ces recommandations en actions concrètes. C’est à travers elles que nous bâtirons une économie numérique forte, inclusive et créatrice de richesses pour notre peuple », a-t-il déclaré.
Plusieurs figures clés du secteur étaient présentes, dont le président de l’ARPTC et les directeurs généraux d’Airtel, Vodacom et Africell.