RDC : Le début du processus de retrait de la MONUSCO ramené à décembre 2023

Félix Tshisekedi a montré noir sur blanc l’échec de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO). Cette force onusienne, a précisé le Chef de l’Etat, n’a pas pu sécuriser la population congolaise, ni faire face aux menaces des groupes armés depuis 25 ans. 

Le garant des institutions de la RDC juge « illusoire et contre-productif de continuer à s'accrocher au maintien de la MONUSCO pour restaurer la paix en RDC», a-t-il dit. 

L’accélération du retrait de la MONUSCO est également motivée par les différentes tensions observées depuis plusieurs mois au sein de la population congolaise, dont celle de la ville de Goma qui a mené plusieurs manifestations contre la force onusienne en RDC, la dernière en  date est celle du 30 août transformé en un bain de sang. 

« Il est à déplorer que les missions de maintien de la paix depuis 25 ans en RDC n’aient pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui déchirent ce pays et la région des Grand-Lacs et à protéger les populations civiles (…) L'accélération du retrait de la Monusco devient une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre celle-ci et la population », a dit Félix Tshisekedi du haut de la tribune des Nations Unies. 

Du côté de la MONUSCO, un retrait digne et pacifique est souhaitée. Face à la presse le 19 juin dernier, Bintou Keita, cheffe de la force onusienne en RDC, avait laissé entendre qu’elle veut s’assurer que le départ des casques bleus ne laisse un vide et rende la situation sécuritaire plus grave. 

Présente en République démocratique du Congo depuis deux décennies, le retrait de l’ancienne MONUC était déjà au centre des discussions entre Kinshasa et l’ONU depuis 2018, sous le règne de Joseph Kabila.