Opération Ngemba : l’armée congolaise annonce 80 % d’objectifs atteints contre la milice Mobondo
Lancée pour neutraliser la milice Mobondo qui sème la terreur dans l’ouest de la République démocratique du Congo, l’opération militaire « Ngemba » affiche des résultats significatifs. Selon les déclarations du porte-parole de la onzième région militaire, l’armée congolaise aurait atteint 80 % de ses objectifs opérationnels.
À ce jour, 492 miliciens ont été neutralisés, 325 capturés, et 1 603 se sont rendus aux forces loyalistes. Ces avancées s’accompagnent de la libération de 1 095 civils retenus en otage et de la récupération de 1 075 armes, autrefois utilisées par les assaillants pour semer le chaos dans les provinces de Maï-Ndombe, Kwango et Kwilu.
Secouée autrefois par des affrontements communautaires et les attaques ciblées contre les villages, la zone connaît aujourd’hui une accalmie notable. Ce calme relatif, selon l’armée, est le fruit d’un engagement soutenu des forces armées, renforcé par une meilleure coordination avec les autorités locales et les partenaires sécuritaires.
Mais les FARDC ne comptent pas s’arrêter là. « La lutte contre le phénomène Mobondo exige une collaboration active de la population », a insisté le porte-parole militaire. Des appels à la vigilance, à la dénonciation des infiltrations et à l’information proactive sont lancés aux communautés locales.
Si l’efficacité militaire de l’opération Ngemba est saluée, de nombreuses voix rappellent que la réponse au phénomène Mobondo ne peut être uniquement sécuritaire. La résurgence de ce groupe armé traduit aussi des fragilités socioéconomiques et politiques profondes dans cette partie du pays. Une solution durable nécessitera un dialogue communautaire, un soutien à la réinsertion des ex-combattants, et un renforcement de la présence de l’État dans les zones rurales.
Avec Daniel Michombero