RTGA / Winnie Muabilu et le Théâtre de l'Indécence : 70 mois de détresse, des miettes en guise de solde

Telle une marâtre surgissant d'un mauvais conte, elle s'est pointée en fin de journée, non pour présenter des excuses ou un plan de résolution, mais pour superviser avec une froide arrogance le versement d'un misérable acompte.
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‎Ce "demi-mois" de salaire n'est que la répétition d'un sinistre scénario. Rappelons-nous : à la veille de la rentrée scolaire, alors que les parents angoissés devaient faire face à des frais insurmontables, cette même aumône dérisoire leur avait été jetée. 
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‎C'était un coup de poignard déguisé en bouée de sauvetage, une manière cynique de rappeler qui tient les cordons de la bourse et qui est condamné à mendier son dû. Aujourd'hui, le spectacle se répète, confirmant une stratégie délibérée du maintien de ces travailleurs dans une dépendance et une humiliation permanentes.
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‎Les montants dérisoires, variant entre 100.000 et 400.000 Francs Congolais, sont une gifle pour des travailleurs qui ont accumulé des années de créances.
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Selon les journalistes, ce qui se joue dans leur organe de presse dépasse la simple mauvaise gestion. C'est un concentré de mépris, de cynisme et d'indécence sociale, disent-ils. Tandis que des pères et des mères de famille luttent pour leur simple survie après près de six ans de service non rémunéré, l'élite, incarnée par Winnie Muabilu, se complaît dans un théâtre de la charité forcée. Ce n'est pas une solution, c'est une insulte.