Belgique : l'enquête sur la prédation minière présumée du clan Tshisekedi s'accélère
L’enquête ouverte à Bruxelles sur la présumée « prédation » minière attribuée au clan Tshisekedi a connu une nouvelle avancée. Selon Africa Intelligence, le parquet fédéral belge a sollicité l’accès aux relevés bancaires de la Première dame, Denise Nyakeru, ainsi que de plusieurs enfants et frères du Président Félix Tshisekedi, tous visés par une plainte déposée en juillet.
Cette plainte, introduite le 8 juillet par les avocats Bernard et Brieuc Maingain pour le compte d’ONG Katangaise et d’anciens dirigeants de la Gécamines, accuse neuf membres du « clan Tshisekedi » détenteurs de la nationalité belge de prédation, corruption, détournement et blanchiment liés à la gestion d’actifs miniers du Haut-Katanga et du Lualaba.
La demande de consultation des comptes bancaires vise à vérifier l’existence de flux financiers suspects, de placements offshore ou d’investissements en Europe jugés incompatibles avec les revenus déclarés. Les enquêteurs cherchent à déterminer si des fonds issus de l’exploitation minière auraient pu transiter par des circuits non justifiés.
Les plaignants affirment qu’un réseau familial contrôlerait, directement ou via des sociétés écrans, une quinzaine de sites miniers stratégiques, permettant une captation de ressources au détriment du Trésor public.
D’anciens responsables de la Gécamines parlent d’une « mainmise » sur la sous-traitance minière. La famille citée, elle, dément catégoriquement. Jacques Tshisekedi, frère du chef de l’État, dénonce des « mensonges » et une « manipulation politique ».