La RDC prend les rênes de la CIRGL pour une Afrique des Grands Lacs stable et intégrée

La République démocratique du Congo a accueillie le 15 novembre dernier, le 9ᵉ Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), marquant une nouvelle phase pour son rôle régional et son leadership dans la région des Grands Lacs.  

Dan de Dieu Kayanda

18 Nov 2025 - 16:12
18 Nov 2025 - 16:12
 0
La RDC prend les rênes de la CIRGL pour une Afrique des Grands Lacs stable et intégrée

À l’occasion de ce Sommet, la RDC, assumant la présidence tournante de la CIRGL pour les deux prochaines années, a confirmé son ambition de renforcer la coopération en matière de paix, sécurité, intégration économique, et renforcement de la coopération judiciaire. L’événement offre à Kinshasa une vitrine diplomatique importante, lui permettant de mettre en avant sa position centrale dans la dynamique régionale.

Sous la présidence de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la RDC entend notamment affirmer :  
- Son engagement à faire de la région des Grands Lacs un espace de stabilité et d’intégration.  
- Sa volonté de mobiliser l’appui de la communauté internationale pour des réponses concertées aux conflits persistants dans l’Est du pays.  
- Son ambition de conduire des initiatives économiques structurantes, à l’image de partenariats publics‑privés et de projets d’infrastructure régionale.
  
Grâce à cette présidence, plusieurs retombées sont attendues pour la RDC :
- Visibilité et crédibilité renforcées sur la scène internationale, ce qui ouvre la voie à des investissements et à une coopération accrue.  
- Leadership régional accru : le pays pourra pilot­er des dossiers clés, comme la lutte contre l’exploitation et le commerce illicites des ressources naturelles au travers d’un Programme effectif de traçabilité des minerais ou encore l’égalité de genre.
- Effets dominos positifs sur l’économie nationale par l’attraction d’investissements et la facilitation des échanges transfrontaliers.
  
Cette édition du Sommet s’inscrit dans la continuité des présidences précédentes de la CIRGL, qui ont souvent été marquées par des défis importants : faiblesse de l’implémentation des résolutions, absence de certains États‑membres ou encore lenteur des mécanismes de suivi. Le Sommet de Kinshasa se veut donc une réponse à ces critiques, avec un agenda plus opérationnel et une plus grande implication de la RDC.
 
Malgré les résultats attendus, plusieurs défis demeurent :  
- L’absence de certains acteurs clés a été remar­quée.  
- Il faudra transformer les engagements en actions tangibles sur le terrain.
 - La RDC devra veiller à ce que sa présidence ne soit pas symbolique mais se traduise par des mécanismes actifs de suivi et d’évaluation.

En résumé, le Sommet de Kinshasa marque pour la RDC une opportunité stratégique d’influer sur l’agenda régional, tout en capitalisant sur sa position de présidence pour renforcer sa diplomatie, stimuler les partenariats et traduire ses ambitions de stabilisation et de développement en résultats concrets.

Dan de Dieu Kayanda Chrétien, journaliste professionnel et passionné, blogueur, chargé de communication, community manager, chercheur en data journalism, amoureux des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication.