RDC : les 12 propositions de Joseph Kabila pour sortir le pays du pandémonium
Comme annoncé, l'ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, a mis un terme à son silence légendaire et s’est adressé à la nation congolaise ce vendredi 23 mai dans la soirée.

Dans son discours, Joseph Kabila a formulé la reconnaissance d’un sursaut patriotique pour un pacte citoyen, qui permettra au pays de sortir de la crise qui la caractérise depuis près de six (6) ans.
En premier lieu, Joseph Kabila propose la fin de la dictature, « mieux à la tyrannie » et d’arrêter la guerre dont est victime le pays, notamment dans sa partie Est où règne en maître le mouvement rebelle du M23.
L’autorité morale du FCC (Front commun pour le Congo) suggère aussi le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national, la restauration de la démocratie « en revenant aux fondamentaux d’un véritable État de Droit », et le rétablissement des libertés fondamentales dans le pays.
Il a aussi plaidé pour la réconciliation des congolais et la reconstruction de la cohésion nationale, puis la relance du développement du pays « par la mise en place d’une bonne gouvernance économique, une gestion administrative et financière orthodoxe et une répartition équitable des ressources nationales ».
L’ancien chef de l’Etat propose aussi de relancer le dialogue « sincère et permanent » avec les neuf pays voisins. Objectif : instauration de la paix ainsi que le développement durable dans la région. Joseph Kabila propose aussi le rétablissement de la crédibilité du pays auprès des partenaires aux niveaux régional, continental et international.
« Neutraliser tous les groupes armés nationaux et étrangers et rapatrier ces derniers dans leurs pays d’origine », a déclaré en substance Joseph Kabila, avant de proposer aussi la fin aux recours et à l’utilisation des mercenaires sur le sol congolais et rapatrier « sans condition » ceux déjà déployés.
Joseph Kabila recommande que soit ordonné le retrait sans délai de toutes les troupes étrangères du territoire, tout en saluant la décision « sage » des pays membres de la SADC (Communauté de Développement de l'Afrique Australe) de retirer les troupes de la SAMIDRC dans l’Est du pays.