Sud-Kivu : les FARDC bombardent la société minière de Twangiza sous contrôle du M23
Quelques heures seulement après la signature d’un cessez-le-feu entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23 à Doha, la société minière de Twangiza Mining, située dans le territoire de Mwenga (Sud-Kivu), a été la cible de frappes de drones menées par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Selon plusieurs sources locales, trois engins explosifs ont touché le site minier dans la soirée, provoquant d’importants dégâts matériels. Aucun bilan humain n’a été communiqué jusqu’à présent. Cette mine, placée sous le contrôle du M23 depuis sa progression dans la région, constitue un point économique stratégique pour la rébellion.
Cette opération serait justifiée, selon certains observateurs, par la nécessité d’empêcher toute consolidation militaire ou économique dans les zones sous contrôle du M23, notamment dans des espaces riches en ressources naturelles. Des sources sécuritaires évoquent également la possibilité d’actions similaires contre des infrastructures stratégiques, comme le pont de Minjenje à Walikale, en cas de reprise de sa construction par la rébellion.
Ces frappes interviennent dans un contexte délicat, alors que les deux parties venaient de s’engager à respecter un cessez-le-feu dans le cadre d’un mécanisme de surveillance et de vérification signé au Qatar. Elles illustrent la méfiance persistante entre le gouvernement et la rébellion, et pourraient fragiliser davantage les efforts de désescalade.
De son côté, le M23 a confirmé les frappes sur Twangiza et dénoncé d’autres attaques sur ses positions à Kadasomwa, Lumbishi et Kasake. Le mouvement soutenu par le régime rwandais accuse Kinshasa de violer les engagements pris à Doha.