RDC : 15 journalistes tués sous Kabila contre 12 sous Tshisekedi [JED]
Douze journalistes tués, quatre portés disparus et vingt-huit emprisonnés entre 2019 et 2025 : c’est le bilan présenté ce samedi par l’ONG Journaliste en Danger (JED) dans son dernier rapport.
L’organisation alerte sur une aggravation préoccupante des atteintes les plus graves à la liberté de la presse sous la présidence de Félix Tshisekedi.
Sur une période deux fois plus courte que celle de Joseph Kabila (2001–2018), le régime actuel enregistre presque autant d’assassinats (12 contre 15) et deux fois plus de disparitions (4 contre 2), souligne JED.
Le nombre de journalistes actuellement en détention dépasse également celui de l’ère Kabila (28 contre 24).
Pourtant, les violations moins extrêmes sont globalement en baisse, avec notamment 59 incarcérations recensées sous Tshisekedi contre 172 sous son prédécesseur ; 77 interpellations contre 519 ; et 103 agressions physiques contre 248.
Il en est de même pour les menaces et harcèlements (127 contre 274), les pressions administratives ou économiques (20 contre 286) ainsi que les entraves à l’information (100 contre 338).
Depuis 1994, l’ONG a documenté 2 670 cas de violations de la liberté de la presse en RDC.
JED appelle les autorités congolaises à diligenter des enquêtes sérieuses sur les assassinats non élucidés et exige que cesse cette « liste ouverte » de journalistes tués ou portés disparus, dénonçant une impunité persistante qui constitue, selon elle, une menace directe à la liberté d’informer.
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