Carnage à Goma : « Sur plus de 100 personnes tuées, on nous a présenté 38 corps ; où sont passés les autres ? », Député JB Muhindo Kasekwa 

L’inhumation des victimes du carnage de Goma fait encore débat. Présent sur le lieu d’enterrement, le député national Jean-Baptiste Kasekwa Muhindo a soulevé plusieurs irrégularités dont le nombre de corps enterrés. 

Hugues Mpaka

19 Septembre 2023 - 06:06
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Pour l’élu de l’ECiDé, seuls 38 corps ont été inhumés hier à Goma alors que les éléments de la Garde Républicaine, auteurs de ce qu’il qualifie de crime contre l’humanité, ont tué plus de cents manifestants non armés. Il estime que plusieurs autres ont été cachés. 

« Sur plus de 100 personnes tuées, on nous a présenté ici seulement 38 corps. Où sont passés les autres corps ? Il y a crime contre l’humanité », a-t-il déclaré. 

L’élu de Goma a également fustigé le refus d’identification des corps par les familles des victimes. Jean-Baptiste Kasekwa Muhindo s’est basé sur le cas d’une femme dont deux enfants ont été enterrés sans qu’elle les ait identifiés et dont le mari est en détention avec les 143 autres manifestants arrêtés. 

« Il y a une maman ici, on vient d’enterrer deux de ses enfants. Il ne lui a même été accordé d’être reçue au gouvernorat ni d’identifier les corps de ses enfants », a-t-il ajouté. 

Révolté, le député national pointe du doigt le Président de la République et le Chef du gouvernement, le commandant de la Garde Républicaine reçoivent des ordres, d’après les lois du pays. 

La scène s’était déroulée mercredi 30 août à Goma. Une manifestation contre la Monusco et la force régionale de l’EAC violemment réprimée, s’est transformée en bain de sang. Plus de 50 personnes membres de la secte Wazalendo ont été tuées par la Garde Républicaine.

Hugues Mpaka Journaliste, rédacteur et reporter au sein de la rédaction de la UNE.CD ; Community Manager, passionné des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) ; licencié en Sciences de l'Information, département de multimédia de l'Institut Facultaire des Sciences de l'Information et de la Communication (IFASIC).