RDC - Rwanda : « un président à géométrie variable, qui change de position au gré des applaudissements et des voyages » Sesanga à Tshisekedi

« De la moindre escarmouche à ça… Tout ça pour ça ! », s’indigne-t-il. « Où est la ligne ? Le sérieux ? Le gâchis incarné. »

Depuis le début de la crise dans l’Est de la RDC, Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du M23. En réponse, Tshisekedi avait adopté une position de rupture : suspension des accords bilatéraux, fin des vols RwandAir, menaces directes à Kagame, et rejet catégorique de tout dialogue tant que les troupes rwandaises n’auraient pas quitté le territoire congolais.

Ce climat de confrontation a aussi engendré des sacrifices politiques : Fortunat Biselele, ex-conseiller présidentiel, a été emprisonné pour avoir évoqué une voie diplomatique ; Vital Kamerhe a été marginalisé après avoir suggéré un apaisement ; d’autres personnalités, favorables à une désescalade, ont dû s’exiler.

Aujourd’hui, alors que Tshisekedi évoque la possibilité de reparler à Kagame, l’opposition y voit une volte-face peu assumée. Pour Sesanga, ce changement soudain reflète une gouvernance flottante. « Le Congo mérite sans doute mieux », conclut-il.