Jacky Ndala depuis sa cellule de prison : « Si je meurs, je vous conjure de ne pas verser de larmes hypocrites »
L’ancien journaliste et acteur politique Jacky Ndala Mpoyi Kabundi, détenu à la prison centrale de Makala, a livré un message au ton presque testamentaire, adressé à ses proches ainsi qu’à l’opinion publique.
Dans cette déclaration rendue publique, l’ex-proche collaborateur de Moïse Katumbi alerte sur la dégradation de son état de santé et dénonce les conditions inhumaines de sa détention.
« Depuis trois mois, ma santé se dégrade. J’ai demandé des soins d’urgence, mais ils m’ont été refusés sans compassion », a-t-il affirmé.
Anticipant le pire, Jacky Ndala rejette toute forme de deuil officiel ou de cérémonies « hypocrites » qui pourraient être organisées en sa mémoire.
« Je vous conjure de ne pas verser de larmes hypocrites, de ne pas organiser de deuil ni d’acheter un cercueil pour ce corps qui m’a lâché. Incinérez mes restes, dispersez mes cendres et laissez ma famille en paix », écrit-il.
Connu pour ses prises de position critiques envers le pouvoir en place, l’opposant affirme n’avoir commis aucun autre crime que celui « d’avoir aimé [son] pays et défendu la justice ». Il accuse par ailleurs magistrats, juges et acteurs politiques d’avoir contribué à son calvaire, tout en réaffirmant sa foi dans l’avenir du Congo :
« Le Kongo vivra après moi, et l’injustice ne triomphera pas éternellement », conclut-il.
Pour rappel, Jacky Ndala a été condamné le 18 décembre 2024 par le tribunal de paix de Kinshasa/Kinkole à deux ans et six mois de servitude pénale. Le Tripaix l’avait reconnu coupable de « propagation de faux bruits » après avoir témoigné publiquement de son possible viol lors de sa détention dans les locaux de l’Agence nationale de renseignement (ANR) en 2021.
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