RDC : marches pacifiques mal organisées, faibles résultats électoraux… Adolphe Muzito étale les faiblesses de l’opposition
Dans une tribune rendue publique ce jeudi 17 juillet 2025, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a dressé un constat sévère sur l’état actuel de l’opposition congolaise, qu’il estime être en échec « sur tous les fronts ».

« Où en est l’opposition congolaise aujourd’hui ? », s’interroge-t-il. Dans son analyse, le président du Nouvel Élan considère que cette opposition est devenue prisonnière d’un syncrétisme contre-productif, « où se mêlent, sans hiérarchie claire, toutes les formes d’expression possibles ».
Pour appuyer son constat, l’ancien coordonnateur de la plateforme Lamuka évoque notamment la faible mobilisation des partisans lors des marches pacifiques organisées ces derniers mois. « Elle se heurte à l’indifférence populaire », souligne-t-il.
Muzito Mfumumpa pointe également du doigt les faibles résultats obtenus par les opposants lors des dernières élections, qui traduisent, insiste-t-il, « un déficit de stratégie, d’unité et d’ancrage populaire ». Il critique en outre le recours à la rébellion par certains acteurs de l’opposition, une option jugée « marginale et condamnée par l’histoire récente du pays ».
« La démocratie congolaise est en panne de projet alternatif structuré. Face à une opposition en échec sur tous les fronts, la responsabilité d’initier des réformes incombe aujourd’hui au pouvoir en place. Celui-ci gagnerait à organiser un dialogue national, non pas de façade, mais véritablement inclusif, pour faire émerger une nouvelle architecture politique, économique et sociale », écrit-il encore.
Alors que plusieurs acteurs politiques de l’opposition appellent à un dialogue pour mettre fin à la crise généralisée que traverse la République démocratique du Congo, Muzito y voit un « raccourci » utilisé par certains « pour forcer leur entrée au pouvoir ».
Depuis sa rencontre avec le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’opposant Adolphe Muzito semble avoir, selon certains observateurs, changé de posture.