Guerre dans l’Est : « le retrait des troupes rwandaises de la RDC et la fin de leur appui au M23 constituent des conditions non négociables pour une paix véritable », Tshisekedi à l’ONU
Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans son discours prononcé mercredi 24 septembre à la tribune de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies, a une fois de plus dénoncé la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, secoué par la guerre d’agression rwandaise.

« Depuis trois décennies, la paix et la sécurité sont brisées à l’Est de la République démocratique du Congo. Cette guerre s’est muée en entreprise prédatrice : elle dépasse depuis longtemps les seules dimensions militaires ou géopolitiques ; elle vise à piller nos ressources, effacer notre mémoire collective et détruire nos communautés », a déploré le président congolais.
Face à la communauté internationale, le chef de l’État a réaffirmé la position du gouvernement congolais face au comportement « belliqueux » de son voisin.
« Le retrait des troupes rwandaises de la RDC, la fin de leur appui au M23 et la restauration de l’autorité de l’État congolais dans toutes les zones occupées constituent des conditions non négociables pour une paix véritable. »
Le président Tshisekedi a ajouté que la République démocratique du Congo ne réclame ni charité ni commisération, mais « justice, vérité et dignité ».
Tshisekedi Tshilombo Félix-Antoine a également exhorté les Nations unies à instaurer un régime de sanctions ciblées, non seulement contre les auteurs des crimes de guerre et crimes de génocide, mais aussi contre les crimes économiques qui alimentent le cycle de violence dans l’Est du pays.
« Le silence et l’inaction face à ces crimes s’apparentent à une complicité », a-t-il martelé.
Félix Tshisekedi conduit à New York une importante délégation congolaise venue participer à ces assises qui réunissent plusieurs dirigeants et décideurs du monde.