RDC : 20 chercheurs - techniciens renforcés en capacité sur les questions de biologie moléculaire

Cette première édition de Recemol ouverte aux chercheurs - techniciens du domaine de la santé humaine et animale dans le cadre de l'approche One Health est tombée à pic, parce que ces derniers éprouvaient d'énormes difficultés pour recourir aux techniques de biologie moléculaire au cours de leurs recherches. Une situation qui résulterait aux limites du plateau technique des laboratoires de leurs institutions dans le diagnostic des maladies et dans la recherche appliquée en santé publique.

« Nous avons organisé cette formation dans le cadre de renforcements des capacités de nos scientifiques, mais aussi des techniciens qui utilisent les laboratoires. Nous nous sommes rendu compte qu'il y avait des besoins... certains voulaient approfondir leurs connaissances, et voilà pourquoi nous avons lancé ce projet de renforcement des compétences en biologie moléculaire, en sigle Recemol» Professeur Justin Masumu.

Les travaux de cette session se sont déroulés du 4 au 8 novembre. Le premier jour a consisté en une théorie basée sur les notions de base de biologie moléculaire suivie (PCR conventionnelle et qPCR), la biosécurité ainsi que l’assurance qualité, et les quatre autres jours, sur la pratique.

« Nous avons appris la biologie moléculaire, ses différentes étapes, l'extraction de l'ADN, le PCR et la lecture des résultats. Il faudra dès à présent un laboratoire et des échantillons pour mettre en application ce que j'ai appris. La formation a été bénéfique, je demande aux organisateurs, d'en organiser régulièrement » a dit Dr Christ Kisoki.

Ces assises étaient aussi une occasion pour ces différents acteurs de raffermir leur collaboration et réfléchir sur la voie qu'ils emprunteront dans le cadre du réseautage des laboratoires médicaux et vétérinaires du pays initié par la plateforme One Health de l’accord-cadre V (FA5) signé entre l’INRB et l’IMT, en collaboration avec le projet Décentraliser et rendre opérationnelle les plateformes Une Santé en Guinée et en République démocratique du Congo (DOPERAUS) et le Centre Interdisciplinaire de Gestion du Risque Sanitaire (CIGERS).

« Nous pensons que le moment est venu pour que les deux institutions travaillent ensemble, échangent des chercheurs, des idées pour aller de l'avant et l'implication de l'Institut de médecine tropicale est importante, il faut vraiment en profiter. Certainement, dans les années à venir, il y aura d'autres projets, qui vont venir et qui vont se greffer sur cette idée centrale et nous pouvons donc mieux nous les développer dans ce concept général, parfois confus de One Health », a dit le Dr Jean-Jacques Muyembe.

La collaboration entre l’INRB et le LVC d’une part et, d’autre part, les autres institutions de recherche et de formation professionnelle en santé humaine et animale, fera profiter aux chercheurs - techniciens des opportunités de recherche offertes.

Goma et Lubumbashi entendent organiser ces ateliers d'évaluation de collaboration au courant de ce mois de novembre.