RDC – Sénégal : un match, deux défaites (sur le terrain et dans l’attitude)
Il était 19 heures tapantes, ce mardi 9 septembre 2025, lorsque les premières images du Stade des Martyrs ont envahi mon écran. Le décor était planté : une ambiance électrique, un stade presque plein, des supporters peints aux couleurs des Léopards, espérant voir leur équipe faire plier les champions d’Afrique 2021, les Lions du Sénégal.
Mais très vite, la tension est montée d’un cran. Le match, âprement disputé, a tourné en faveur des visiteurs. Des erreurs défensives, les Lions ont renversé les Léopards alors que ces derniers menaient au score. 3-2 pour le Sénégal. Dans mon salon, comme dans des milliers d’autres à travers le pays, l’espoir laisse place à l’incrédulité.
La RDC tente de revenir, mais manque d'efficacité. Les minutes s’égrènent, les occasions sont rares, le public s’impatiente. Le coup de sifflet final résonne comme un coup de massue. Les Léopards s’inclinent à domicile. Et c’est là que le pire survient.
Alors que la caméra panote sur les tribunes, je découvre, stupéfait, des images de chaos : des chaises arrachées, jetées en l’air, brisées comme du bois mort. Une partie du public, en colère, a décidé de vandaliser le Stade des Martyrs, comme si la défaite justifiait la casse. Triste spectacle.
Ce comportement n’est pas seulement honteux, il est lourd de conséquences. La RDC risque des sanctions de la part de la CAF ou de la FIFA : huis clos, suspension du stade, voire amende salée. Et si, par malheur, l’un des supporters sénégalais présents avait été agressé, cela aurait été un scandale international. La passion ne doit jamais se transformer en violence.
Au-delà du match, c’est notre image, notre maturité en tant que peuple, qui est en jeu. Le Stade des Martyrs n’est pas une simple arène sportive. C’est un patrimoine national. Il doit être respecté, protégé, entretenu. Chaque chaise cassée, chaque mur tagué, c’est notre argent, notre dignité, notre avenir que nous détruisons.
Le MINEDUNC, à travers sa politique de Nouvelle Citoyenneté, encourage le respect des biens publics, le vivre-ensemble, et la responsabilité individuelle. Il est temps que cela devienne une réalité, dans les stades comme ailleurs.
Non, il n'y aura pas un match retour. Oui, les Léopards auront peut-être leur revanche. Mais ce que nous devons surtout retenir, c’est que le football doit rester une fête. Une fête où le civisme, la tolérance et le respect doivent marquer plus de points que n’importe quel but.