Kinshasa accueille la 47e conférence de l'Union parlementaire africaine 

L’événement, fruit d’un protocole d’accord signé le 19 juillet 2025 entre le Parlement de la RDC (Assemblée nationale et Sénat) et l’UPA, réunit plus de 180 délégués provenant d’environ 41 à 42 parlements africains.  L’objectif : renforcer la coopération interparlementaire sur des questions stratégiques telles que la souveraineté nationale, la gouvernance numérique, les droits des femmes et l’autonomie énergétique.

Ce sommet parlementaire intervient dans un contexte diplomatique sensible pour la RDC. Selon l’ACP, les autorités congolaises voient dans l’UPA un instrument de plaidoyer, notamment face à l’agression qu’elle dénonce depuis l’Est du pays. 

Le président du Sénat congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, a d’ailleurs reçu l’ambassadeur du Maroc à Kinshasa pour confirmer la participation de Rabat à ces assises, soulignant l’importance d’un « dialogue parlementaire renforcé » au niveau continental. 

Lors de ces travaux, les parlementaires seront invités à débattre de plusieurs priorités :

1. Souveraineté nationale : redéfinir le rôle des États africains dans un contexte de défis géopolitiques et sécuritaires. 

2. Gouvernance numérique : adapter les parlements aux technologies émergentes, tout en garantissant l’inclusion des citoyens. 

3. Droits des femmes : promouvoir l’égalité de genre au sein des institutions législatives et renforcer la représentation féminine. 

4. Autonomie énergétique : réfléchir à des solutions durables et africaines pour la transition énergétique. 

Ces thèmes sont d’autant plus pertinents que l’Afrique fait face à des transformations rapides, technologiques, écologiques et politiques nécessitant une coordination parlementaire plus forte.

L'ouverture, ce mardi à Kinshasa, de la 47ᵉ Conférence de l’Union parlementaire africaine marque une étape diplomatique importante pour la RDC. Non seulement elle place le pays au cœur du dialogue parlementaire africain, mais elle offre une plateforme stratégique pour aborder des enjeux cruciaux de la souveraineté à la transformation numérique, en passant par l’égalité des genres et l’énergie. Le succès de ces assises dépendra néanmoins de la capacité des participants à transformer les engagements en actions concrètes.