Guerre dans l’Est : « Si nous collaborons avec les Wazalendo, cela ne veut pas dire que c'est nous qui gérons les Wazalendo », armée 

Réagissant aux accusations d’exactions visant les Wazalendo dans un rapport de l’ONU, le porte-parole militaire a souligné que l’armée congolaise n’est pas impliquée : 

« Aucun passage n’attribue directement des crimes aux FARDC (…) Je n’ai pas relevé de passages dans ce document où les FARDC sont directement accusées de violations des droits humains ou de crimes de guerre. L’attention se porte principalement sur le M23 et les Wazalendo. Les FARDC n’y figurent qu’en raison de leur collaboration avec les Wazalendo. Toutefois, collaborer avec eux ne signifie pas que nous les contrôlons, et les crimes commis par les Wazalendo ne sauraient être attribués aux FARDC », a insisté le porte-parole.

Concernant les tensions à Uvira, liées à la nomination du général Gasita contestée par certains Wazalendo, Sylvain Ekenge a dénoncé une tentative de manipulation par l’ennemi. Il a réaffirmé le soutien de l’armée à son commandement.

« Pourquoi doit-on s’acharner sur Gasita ? C’est peut-être pour donner raison à ceux qui veulent faire le lit de l’agresseur. Les vrais Wazalendo doivent faire attention pour ne pas tomber dans la manipulation de l’ennemi. Gasita est, jusqu’à preuve du contraire, commandant adjoint de la 33ᵉ région militaire, et il a le soutien de l’armée », a martelé le général Ekenge.

Depuis plusieurs semaines, Uvira traverse une zone de turbulences marquée par des affrontements entre FARDC et Wazalendo. Parmi les causes de ces tensions figure notamment la gestion du poste frontalier de Kamvivira-Bujumbura.