Extradition de Roger Lumbala : Maître Landry Pongo dénonce un « refus illégal » de la France et appelle au respect de la souveraineté congolaise
La demande d’extradition de l’ancien chef rebelle congolais Roger Lumbala continue d’alimenter des tensions diplomatiques et judiciaires entre Kinshasa et Paris. Lors d’un point de presse tenu le 14 novembre à Kinshasa, l’un de ses avocats-conseils a dénoncé avec force le refus persistant de la France de renvoyer leur client en République démocratique du Congo, accusant Paris de fouler aux pieds les principes fondamentaux du droit international.
« La France viole les principes du droit international en refusant d’extrader cet acteur politique comme l’a sollicité la RDC », a déclaré Me Landry Pongo, avocat au barreau de Kinshasa/Gombe.
Selon lui, la demande d’extradition formulée par Kinshasa s’appuie sur un droit pleinement reconnu aux États dans le cadre de la coopération judiciaire internationale. Il insiste sur le caractère légitime, et même contraignant, de cette requête.
« La France doit impérativement répondre aux correspondances de la République démocratique du Congo en extradant Roger Lumbala Tshitenge afin qu’il soit jugé devant son juge naturel en RDC », a martelé l’avocat-conseil.
Me Landry Pongo rappelle que la procédure enclenchée par Kinshasa est fondée sur des textes internationaux qui encadrent la justice pénale transnationale, soulignant qu’il s’agit d’un « droit souverain », inscrit dans les instruments juridiques régissant la coopération judiciaire internationale.
Arrêté à Paris en 2021, Roger Lumbala est poursuivi par la justice française pour des faits qualifiés de complicité de crimes contre l’humanité.
Pour Me Landry Pongo et Moïse Moni Della, président du comité de soutien à Roger Lumbala, l’ex-chef rebelle doit être présenté devant les juridictions congolaises, estimant que seul un procès organisé dans son pays d’origine peut garantir le respect de ses droits et la compétence de son juge naturel.
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