Dans une correspondance déposée à l’Assemblée nationale, l’élu de Tshikapa alerte sur l’essor inquiétant de ces pratiques dans plusieurs cliniques, centres médicaux et même boutiques dites « médicales », opérant, selon lui, « sous le regard inactif de l’autorité », ce qui laisse croire à une certaine tolérance implicite.
Guy Mafuta dénonce des opérations réalisées dans des structures non agréées, souvent mal équipées et dirigées par un personnel non qualifié, mettant en danger la vie de nombreuses femmes congolaises.
Pour faire la lumière sur cette situation, le député a formulé plusieurs questions clés à l’intention du ministre de la Santé :
• Ces officines sont-elles agréées et régulièrement contrôlées par le ministère de la Santé ?
• Qu’en est-il du plateau technique requis pour ce genre d’interventions ?
• Quelles qualifications et expertises sont exigées des médecins ou chirurgiens qui les pratiquent ?
• Quels sont les préalables médicaux et psychologiques imposés aux patientes avant toute opération, afin d’assurer leur sécurité et leur consentement éclairé ?
• Quelles mesures de maîtrise du risque le ministère a-t-il mises en place pour prévenir les complications graves, voire les décès, liés à ces pratiques ?
• Enfin, quelles actions de contrôle, d’évaluation et de sanction sont engagées à l’encontre des centres non autorisés ou ne respectant pas les standards médicaux requis ?
À Kinshasa, la chirurgie esthétique semble mener la danse. Certaines femmes débourseraient jusqu’à 7.000 dollars pour subir cette opération, dans l’espoir d’améliorer leur silhouette.
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