RDC : le ministère public s'oppose à la demande de mise en liberté provisoire de Seth Kikuni
Détenu à la prison centrale de Makala, Seth Kikuni, opposant et président de « Piste pour l’émergence », a comparu, mercredi 23 octobre, devant son juge naturel, le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe, siégeant en audience foraine depuis le lieu de sa détention.

Jusque là, Seth Kikuni ne parvient pas à concilier son arrestation, les propos qu'il a tenus à Lubumbashi et la manière qu'il a été conduit manu militari aux installations de l'ANR, avant de parvenir à la prison centrale de Makala.
« Expliquer est un art difficile, mais comprendre l'est encore plus. Je le dis parce que j'ai du mal à comprendre comment cette poursuite a été engagée avec une telle procédure. J'ai été arrêté, brutalisé, séquestré comme un terroriste, privé de mes médicaments et de tout contact pendant 28 jours par l'ANR, qui, je le rappelle, à travers son AG, est un OP à compétence restreinte », a-t-il dit.
Après sa comparution, ses avocats ont sollicité une demande de liberté provisoire pour lui permettre de se faire soigner. Pour inciter le tribunal à rejeter la demande de liberté provisoire introduite par l’opposant Seth Kikuni, le ministère public l’a présenté comme un « danger pour la nation » capable de « tenir les mêmes propos » incriminés.
Le tribunal promet de délibérer endéans 24 heures.
Il est reproché à Seth Kikuni d’avoir tenu, le 27 août 2024, à Lubumbashi, des propos incitant la population du Haut-Katanga à désobéir aux lois.