RDC : Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution condamnant l’offensive du M23

Prenant la parole, Georges Nzongola, représentant permanent de la RDC auprès des Nations unies, a salué cette décision :

« Je voudrais remercier tous les membres du Conseil, en particulier la France, détentrice de la plume, et les États-Unis, initiateurs des sanctions contre les autorités rwandaises et du M23. Nous souhaitons que cette résolution soit mise en œuvre sans délai, pour donner un répit aux populations congolaises des zones occupées, qui paient le lourd tribut de cette aventure militaire sur notre territoire. »

De son côté, l’Algérie a insisté sur l’urgence humanitaire et la nécessité d’un cessez-le-feu :

« Nous appelons de nos vœux la fin des hostilités et la désescalade au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Il est indispensable d’ouvrir des couloirs humanitaires, de rouvrir les aéroports et de faciliter l’accès à l’aide pour soulager les populations. Nous exhortons toutes les parties à favoriser le dialogue et à œuvrer pour une paix durable, sans accusations ni stigmatisation », a déclaré son représentant.

La Russie a également soutenu la résolution préparée par la France, soulignant son importance dans la défense de la Charte des Nations unies :

« Les hostilités doivent cesser et la population civile retrouver une vie normale. Les forces de défense rwandaises doivent s’asseoir à la table des négociations avec la RDC. Sans cela, la région risque de replonger dans une guerre sanglante. »

La Chine, pour sa part, a réaffirmé son attachement aux solutions régionales :

« La communauté internationale attend des parties qu’elles cessent immédiatement les hostilités. Nous croyons que les problèmes africains doivent être résolus par des solutions africaines. Les initiatives régionales doivent être pleinement soutenues, afin que le dialogue et la diplomatie prévalent. »

Cette résolution du Conseil de sécurité marque un nouvel engagement de la communauté internationale en faveur d’une sortie de crise dans l’est de la RDC. Reste à savoir si elle sera effectivement appliquée sur le terrain, où la population civile continue de subir de plein fouet les violences armées.