Paz Miluta transféré à la prison : le CPJ dénonce des violations des droits de l’Homme et annonce une manifestation pacifique
Arrêté mercredi à Kenge, le journaliste Paz Miluta a été transféré à la prison centrale du chef-lieu de la province du Kwango. Le Conseil provincial de la jeunesse (CPJ) dénonce de graves violations des droits de l’Homme, notamment le refus d’accès à ses avocats et des atteintes à son intégrité physique.

Dans une déclaration rendue publique ce jeudi, le CPJ condamne fermement la tonte forcée des cheveux du journaliste, qu’il qualifie de traitement humiliant, et rappelle que la liberté de la presse est garantie par la Constitution. Il appelle à l’intervention urgente du procureur général près la Cour de cassation afin de faire respecter les droits fondamentaux à Kenge.
Le Conseil provincial de la jeunesse du Kwango annonce par ailleurs l’organisation d’une manifestation pacifique ce samedi pour exprimer son soutien à Paz Miluta, qu’il considère comme injustement arrêté.
« La liberté de la presse et le droit à la défense sont constitutionnellement garantis. La presse ne doit ni être muselée ni réduite au silence. Le Conseil provincial de la jeunesse dénonce les multiples violations des droits fondamentaux dont est victime M. Paz, notamment l’interdiction d’être assisté par ses avocats, les atteintes à son intégrité physique, ainsi que la tonte de ses cheveux contre son gré. Nous fustigeons également la précipitation avec laquelle il a été transféré à la prison centrale de Kenge », a déclaré le vice-président du CPJ, Emmanuel Bivula.
Selon la section provinciale de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), le seul tort du journaliste aurait été d’avoir dénoncé des abus de pouvoir et un comportement jugé immoral de la part d’un magistrat, notamment l’organisation d’arrestations pendant les jours fériés.