Elections : « Des membres de l'ECiDé et d'autres partis qui prétendent boycotter se sont fait enrôler et déposé leurs candidatures », (Didi Manara)

« Mais si nous allons au fond et regardons, des membres de l'Ecidé (Engagement pour la citoyenneté et le développement, le parti de Martin Fayulu) ou d'autres partis qui prétendent boycotter (le processus électoral) se sont fait enrôler et ont déposé leurs candidatures », a révélé Didi Manara.

Peu avant cela, il a fait remarquer pour soutenir ses propos qu'il est « tenu au secret des délibérations. Voilà pourquoi je ne voudrais pas évoquer certaines choses». 

S'agissant de 10 millions d'électeurs fictifs que la CENI s'apprêterait à octroyer au candidat-président Tshisekedi, selon les affirmations de Martin Fayulu, pour le 2ème vice-président de la Centrale électorale « lorsqu'on tient des allégations de ce genre, on donne des preuves. Je n'ai vu aucune preuve, jusque-là ».

Il a de ce fait indiqué que Martin Fayulu « n'a eu aucun témoin dans les centres d'inscription. Nous n'avons donné aucune accréditation à un membre de son parti pour observer l'enrôlement des électeurs », avant de poursuivre « de quoi parle-t-on ? D'où viennent ces chiffres ? », s'est interrogé Didi Manara.

Par ailleurs, il a conseillé à certains acteurs politiques congolais d'être sérieux. 

« Lorsqu'on est responsable d'un parti ou d'un regroupement politique, à un certain niveau, on doit être sérieux », conseille-t-il.

La CENI est déterminée à aller jusqu'au bout.

N'est-ce pas qu'«au mois de décembre 2022, lorsque nous lancions l'enrôlement, il a dit : le président Kadima est en train de préparer la fraude. Il va minorer le nombre d'électeurs à Kinshasa et dans le Kongo Central. Il a dit encore qu'il va majorer le nombre d'électeurs dans l'espace Kasaï», se rappelle Didi Manara. 

A cet effet, il a fait savoir que certains opposants ne font que dénoncer sans raison probante. 

« lorsque les listes sont sorties, cela n'était pas le cas. Je ne l'ai plus entendu parler dans ce sens là. On est donc en train de prêter des intentions aux gens », a dit D. Manara.

Et d'ajouter : « qu'ils étaient à 4 (Martin Fayulu, Delly Sesanga, Matata Ponyo et le représentant de Moïse Katumbi) lorsque le président Kadima les a reçus. Il est resté seul. Les autres sont dans le processus électoral et ont déposé les candidatures à tous les niveaux ».

Selon Didi Manara, la CENI reste déterminée « le boycott est un choix. Nous n'avons qu'à le respecter, ne pouvant pas faire autrement. Nous sommes devant 910 partis politiques, si 1 ou 2 partis se rebiffent, qu'est-ce que vous voulez que nous fassions? Nous continuons avec ceux qui veulent aller aux élections ».

Didi Manara a également annoncé le refus de la CENI sur la récente demande des confessions religieuses, celle d'auditer le processus électoral pour une seconde fois. Manara qualifie cela d'une demande incohérente puisque d'après lui, les confessions religieuses ne peuvent pas co-gerer la CENI. 

Luinyx