Assemblée nationale : des députés dénoncent une « distraction » au sujet des pétitions contre Kamerhe
La tension reste palpable à l’Assemblée nationale, où les débats de la plénière de ce mercredi 17 septembre ont tourné autour de la mise en place d’une commission spéciale chargée d’examiner les pétitions visant Vital Kamerhe, président de la chambre basse, et quatre membres de son bureau.

Plusieurs députés ont critiqué la démarche, estimant qu’elle est déconnectée des priorités nationales. « Les pétitions constituent une distraction. Elles n'ont rien à voir avec l'urgence », a lancé un député national depuis la tribune, déplorant le fait que le Parlement (Assemblée nationale et Senat) semble ignorer les attentes urgentes du peuple, notamment sur les plans sécuritaire et économique.
Dans le même esprit, le député Justin Bitakwira a fustigé l’attitude de ses collègues : « Quand ce peuple nous regarde, il pense qu'il a en face de lui des inconscients », a-t-il déclaré, avant d’être sommé par le premier vice-président, Jean-Claude Tshilumbayi, de retirer ses propos.
La commission mise en place devra statuer sur les pétitions visant Kamerhe, Jacques Djoli, Dominique Munongo, Chimène Polipoli et Grace Neema. Seuls Tshilumbayi et Christophe Mboso ne sont pas concernés.
Alors que la situation sécuritaire reste critique à l’Est et que l’économie nationale vacille, une frange de l’opinion publique voit dans ce feuilleton un écran de fumée, détournant l’attention des vraies urgences du pays.
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