RDC : création d'une force spéciale pour sécuriser zones affectées et élections des autorités du Nord et du Sud-Kivu parmi les points du projet d’accord entre Kinshasa et l’AFC/M23
Le gouvernement congolais et la coalition rebelle AFC/M23 ont chacun reçu le projet de texte, qui propose plusieurs mesures dont la gestion transitoire des zones sous contrôle rebelle et l’organisation d’élections locales en 2027.
Selon ce document consulté par JeuneAfrique, Doha, le facilitateur des discussions, suggère la mise en place d’un mécanisme multilatéral de surveillance, cogéré par Kinshasa et le M23, avec l’appui du Qatar et de l’Union africaine.
Le projet prévoit un règlement du conflit entre Kinshasa et les rebelles soutenus par le Rwanda en trois phases sur une période minimale de sept mois, dont la première serait axée sur la sécurité et l’humanitaire. Cette étape inclurait la création d’une force spéciale intérimaire, composée à moitié d’ex-combattants du M23, chargée de sécuriser les zones affectées dans le Nord et le Sud-Kivu.
Ce texte propose aussi la nomination, par Kinshasa, d’autorités intérimaires, y compris des personnalités suggérées par l’AFC/M23. Leur mandat prendrait fin avec l’organisation d’élections locales prévues en 2027.
En parallèle, le projet qatari recommande la tenue d’un dialogue national en 2026, réclamé depuis longtemps par une partie de l’opposition et le tandem CENCO - ECC.
Selon le même média, Kinshasa va dépêcher sa délégation à Doha pour « défendre les intérêts de la République », dit une source gouvernementale alors que l’AFC-M23, de son côté, rassure qu'une délégation sera envoyée « avec un mandat limité ».
Un nouveau round de pourparlers doit s’ouvrir prochainement à Doha, en présence d’une délégation congolaise et des représentants du M23, selon plusieurs analystes.
Malgré ces pourparlers, les affrontements s’accentuent dans l’Est du pays, violant ainsi le cessez-le-feu convenu entre les deux parties sur demande du gouvernement qatari, le médiateur.