Mbuji-Mayi : la campagne « Jeudi en noir » appelle à un changement des mentalités contre les violences basées sur le genre
Un changement profond et collectif des mentalités a été préconisé jeudi à Mbuji-Mayi, au Kasaï Oriental, lors de la campagne internationale « Jeudi en noir », afin de lutter efficacement contre les violences basées sur le genre, les exploitations et abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel.

Le Dr Placide Mbuyi, chef de mission de l’Association pour le bien-être familial et naissance désirable (Abef-ND), a insisté sur la nécessité d’« adopter des formes positives de la masculinité et de la féminité » pour bâtir une société égalitaire. « La lutte contre les VBG ne peut se limiter aux discours. Elle exige un changement radical, personnel et collectif », a-t-il déclaré.
Dans le même sens, l’expert en engagement communautaire Carlin Vese Pinzi a souligné que le port du noir, chaque jeudi, constitue « un acte de résistance et de solidarité », rappelant que cette campagne mondiale représente un « non » ferme aux violences et à la culture du viol. Selon lui, « derrière ce noir se cache une lumière, celle de la dignité retrouvée et de la justice défendue ».
Les organisateurs ont appelé la population à intérioriser les valeurs d’égalité, de respect et de redevabilité, soulignant qu’« aucune société ne peut prospérer si elle tolère la violence et les abus ». Le projet PACT, initiateur de la campagne au Kasaï Oriental, vise à instaurer une politique de tolérance zéro face aux violences basées sur le genre en RDC.
Lancée à l’échelle mondiale par le Conseil œcuménique des Églises dans les années 1990, la campagne « Jeudi en noir » a été adoptée par plusieurs organisations congolaises de la société civile. Elle se veut un symbole de résistance et de mobilisation collective pour mettre fin aux violences faites aux femmes et promouvoir une société inclusive et équitable.
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