Goma : Une manifestation anti-Monusco soldée par des vives tensions, des blessés et des morts signalés

Selon le journaliste correspondant de Jeune Afrique, Stanys Bujakera, « la Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations (FNJMN) / Agano La Uwezo Wa Neno/Wazalendo », une structure, pilotée par Ephraim Bisimwa, est à la base de cette situation. 

Ce dernier avait appelé, à travers différents canaux de communication comme les réseaux sociaux et surtout la Radio Uwezo Wa Neno, média appartenant à son organisation et émettant depuis Goma, à une vaste manifestation pour revendiquer l’indépendance du Congo, de l'Afrique en exigeant le départ sans équivoque de la MONUSCO. 

De l’autre côté, l'autorité de la ville de Goma, le maire et commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin, avaient interdit ladite manifestation. 

Ce mouvement se réclame héritier du combat de Patrice Lumumba, critiquant ouvertement la MONUSCO et l’accusant d’inertie face aux massacres qui endeuillent l’Est du pays depuis plus de deux décennies. 

Le mouvement a manifesté ce mercredi poussant les forces armées à se déployer sur plusieurs axes routiers de la ville.
 
Les nouvelles ne sont pas bonnes, « la ville s’est réveillée ce mercredi sous une tension palpable avec des coups de feu dès les premières heures du matin », renseigne une source. 

C'est dans le sens rétablir l'ordre que les forces de sécurité ont donné l'assaut au quartier général des fidèles de la secte, qui a été par la suite incendié, d'après les groupes des mouvements citoyens et des vidéos qui circulent sur la toile. La dite église est situé dans la commune de Karisimbi, précisément au quartier Katoyi, en un lieu appelé Nyabushongo. On parle des morts et des blessés. 

Le gouvernorat du Nord-Kivu estime que ces manifestants ont été manipulés et drogués. 

« Les manifestants de l'église Wazalendu ont été drogués, manipulés et achetés pour vouloir déstabiliser la ville », a déclaré le Lieutenant-Colonel Guillaume Ndjike, Porte-parole du Gouverneur militaire.

Il sied de noter que la situation sécuritaire reste tendue dans cette ville, malgré que jusqu'à 11 heures, heure de Goma, les autorités de la ville tentent de ramener le calme. Aussi, le nombre des blessés ou des morts n'est pas encore connu officiellement. 

Luinyx