Dialogue intercongolais : le gouvernement congolais ferme la porte à l’initiative du sud-africain Thabo Mbeki

Patrick Muyaya Katembwe, a qualifié cette initiative de « main mal placée » et a affirmé que Kinshasa n’entend pas s’engager dans un processus perçu comme partisan.

« Les propos de Thabo Mbeki traduisent une méconnaissance de la crise actuelle, marquée par l’agression du Rwanda et la gouvernance par le crime du M23. Nous sommes déjà engagés sur trois voies crédibles de sortie de crise : le processus bilatéral avec le Rwanda accompagné par Washington, le processus parallèle de Doha et la démarche interne de concertation nationale et interconfessionnelle qui a abouti à une feuille de route consensuelle », a déclaré le porte-parole du gouvernement.

Tout en rappelant que l’unité nationale demeure la priorité du chef de l’État, le ministre Muyaya Katembwe a insisté sur le fait que « personne au sein des institutions ni parmi les conseillers du président ne prendra part à ce type de discussion ».

Selon lui, les efforts actuels du Gouvernement  se concentrent sur la consolidation de la paix, la restauration de la sécurité dans l’Est et la préservation de la cohésion sociale, loin de toute tentative de récupération politique.

Cette réaction officielle intervient alors que la fondation de Thabo Mbeki a convié plusieurs personnalités politiques congolaises, dont l’ancien président Joseph Kabila, le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, ainsi que certains anciens responsables de la CENI, à une rencontre prévue du 3 au 6 septembre prochain en Afrique du Sud.