COP30 : Félix Tshisekedi appelle à un financement climatique annuel de 300 milliards USD
Le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a plaidé jeudi pour la mise en œuvre effective d’un financement annuel de 300 milliards de dollars destiné à soutenir la lutte mondiale contre les changements climatiques.
Prenant la parole à la 30ᵉ Conférence des parties sur le changement climatique (COP30), qui se tient à Belém, au Brésil, le chef de l’État congolais a exhorté la communauté internationale à respecter les engagements pris lors de la COP29 à Bakou, en matière de financement climatique.
« Nous devons agir. Je recommande l’application effective des engagements pris à Bakou, notamment le décaissement de 300 milliards de dollars par an », a-t-il déclaré, souhaitant que la COP30 marque « un départ décisif » vers une planète durable pour les générations futures.
Des réformes pour un marché carbone crédible
Le Président Tshisekedi a rappelé que la RDC, considérée comme pays-solution pour la planète, a déjà engagé plusieurs réformes institutionnelles afin de garantir la transparence et la crédibilité de son marché carbone.
« Nous avons mis en place une autorité de régulation du marché carbone pour assurer la bonne gouvernance du secteur », a-t-il souligné.
Coopération internationale et énergie verte
Le chef de l’État congolais a salué l’initiative brésilienne « Tropical Forest Forever Facility » et affirmé la disponibilité de la RDC à coopérer avec le Brésil et d’autres partenaires dans la préservation des forêts tropicales.
Évoquant la transition énergétique, Félix Tshisekedi a réaffirmé l’ambition du pays de devenir un pôle énergétique propre pour l’Afrique, grâce à son potentiel hydroélectrique estimé à plus de 44 000 MW sur le site du Grand Inga.
« Ce potentiel doit servir non seulement à alimenter notre consommation nationale, mais aussi à contribuer à l’électrification verte du continent africain », a-t-il insisté.
Pour concrétiser cette vision, le président a rappelé la création de l’Agence nationale d’électrification et des services énergétiques en milieu rural et périurbain (ANSER), chargée d’élargir l’accès à l’énergie durable.
Un appel mondial à l’action
La séance d’ouverture de la COP30 a également été marquée par les interventions du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui, à l’instar du président congolais, ont appelé les États à agir de toute urgence face à la crise climatique.