[Tribune] : « CONTRAT SINO-CONGOLAIS : LES NON-DITS DE L'IGF JULES ALINGETE QUI OCCULTENT LE RESULTAT OBTENU » (GUSTAVE MOLISHO)

Une.cd

24 Février 2024 - 08:23
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[Tribune] : « CONTRAT SINO-CONGOLAIS : LES NON-DITS DE L'IGF JULES ALINGETE QUI OCCULTENT LE RESULTAT OBTENU » (GUSTAVE MOLISHO)

Le peuple congolais ainsi que l'opinion internationale, ont suivi le rapport sur la révision du contrat SINO-CONGOLAIS, lequel a conduit à une renégociation de certaines clauses de cette convention et à l'ajout d'autres articles coulés dans l'avenant signé entre les deux parties.

C'est donc dans une allure de victoire remportée après une âpre bataille que la partie congolaise, notamment l'IG Chef de services JULES ALINGETE, partie prenante aux discussions, a annoncé le butin de 7 milliards destinés aux infrastructures routières sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo.

Cependant, plusieurs questions méritent d'être posées et des réponses adéquates doivent être données afin que toute la population congolaise soit éclairée car, il s'agit en effet, du contrat dit " DU SIÈCLE".

S'étendant sur plus de deux décennies, la jeunesse congolaise en général et les élites congolaise en particulier, doivent ouvrir l'oeil et bien scruter les résultats des négociations tels que présentés avec pompe par les parties prenantes.

 Première question:

Pourquoi les conclusions de la renégociation prévoient 40% des parts pour la RDC et 60% pour la partie chinoise, dans l'exploitation du Barrage de Busanga, tandis que le protocole d'accord de 2010 sur la création du barrage de Busanga prévoit 49% des parts pour  la RDC contre 51% pour la partie chinoise ?

Qu'est ce qui a motivé la partie congolaise composée de L'IGF et le cabinet du Président et tant d'autres, à brader les parts de la République en les revoyant à la baisse au profit de la partie chinoise ?

 
Deuxième question

Pourquoi les autres projets miniers en République Démocratique du Congo, sont obligés de verser 2,5% de royalties à la partie congolaise, contrairement à 1,2 % que les négociateurs de la RDC ont pu obtenir dans la renégociation du contrat SINO-CONGOLAIS ?

Il faut qu'une autre commission d'audit soit mise en place afin d'enquêter sur l'attitude des négociateurs congolais face à la partie chinoise, car on ne peut pas comprendre qu'on crie à une victoire historique, quand on cède des % des dividendes calculés en millions de dollars qui devraient servir au relèvement du niveau de vie de la population congolaise.

 
Troisième question

Pourquoi il y a une opacité quant à la durée de l'échelonnement du versement de 7 milliards ? 

On ne nous dit pas exactement quand est-ce que ce montant sera totalement versé à la partie congolaise. On utilise une rhétorique très simpliste "Jusqu'à la fin du projet". Et pourtant, la population doit savoir pendant combien d'années ces nouvelles clauses seront d'application. 

Il est pertinent de mettre toute la lumière sur les détails de ce projet afin d'éviter d'hypothéquer notre jeunesse qui sera héritière des erreurs du passé commises par des négociateurs.

 
Quatrième question

Qui gère le contrat SINO-CONGOLAIS ? Qui sont les interlocuteurs qui représentent la RDC au quotidien pour suivre et évaluer la mise en application des conventions ?

Nous avons vu l'IGF devant la Tribune du Ministre Patrick Muyaya, dans une posture de porte-parole de la partie congolaise, est-ce une compétence ou attribution reprise dans ses prérogatives ? Est-ce que l'IGF  peut négocier les conventions  au nom de la RDC ? 

Qu'en est-il de la structure récemment lancée par le Président Félix TSHISEKEDI, L'Agence de Pilotage, de Coordination et de Suivi des Conventions de collaboration ? Était-elle partie prenante de la commission qui a renégocié ce contrat? Quels ont été ses contributions ? Quelle est sa part de responsabilité dans les opacités relevées ci-haut?

Vu cet imbroglio observé dans le cheminement de ce processus de renégociation du contrat SINO-CONGOLAIS, nous demandons plus de lumière car il y a encore une bonne dizaine des questions qui vont être posées dans notre deuxième tribune et elles ne doivent souffrir d'aucune zone d'ombre.

Nous appelons la structure dédiée pour ce dossier, notamment cette agence de suivi et coordination ( APCSC) à répondre à ces questions afin de lever toute équivoque dans la compréhension de l'évolution de ce projet dont les négociations semblent être entachées plusieurs incohérences qui soulèvent des soupçons d'existence des combines négociées et préparées d'avance entre les deux parties.


 GUSTAVE MOLISHO
LANCEUR D'ALERTE INTERNATIONAL 
@gustavomolisho

Gustavemol@gmail.com

+245 88 986 7685

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