Religion : Le pape Léon XIV exclut toute réforme doctrinale sur les femmes et les fidèles LGBT+

Les propos du souverain pontife sont publiés dans un ouvrage intitulé « Léon XIV, citoyen du monde, missionnaire du XXIᵉ siècle », qui paraît ce jeudi 18 septembre au Pérou, pays dont il est citoyen et où il a vécu près de vingt ans.

Quatre mois après son élection, Léon XIV prend ainsi position face aux attentes de réforme, notamment dans les domaines de la gouvernance ecclésiale, de la justice interne et des questions sociétales. Sans rompre avec l’esprit d’ouverture prôné par son prédécesseur François, il marque une continuité doctrinale, notamment sur des sujets sensibles tels que l’ordination des femmes, l’accueil des personnes LGBT+ ou encore la lutte contre la pédocriminalité.

Son message semble s’adresser à une partie du clergé et des fidèles attachés à la tradition, en quête de stabilité dans un contexte de débats internes vifs au sein de l’Église.

Léon XIV réaffirme son attachement à la doctrine et au modèle de la famille traditionnelle

Dans son livre-entretien, le pape Léon XIV affirme sa volonté de continuité doctrinale tout en restant ouvert au dialogue.

Sur la question de l’ordination des femmes diacres, largement débattue lors des assemblées de 2023 et 2024, le souverain pontife de 70 ans déclare ne pas envisager de changement à court terme. Il réaffirme cependant son engagement à nommer davantage de femmes à des postes de responsabilité dans l’Église.

Abordant le sujet de l’inclusion des fidèles LGBT+, Léon XIV dit partager la vision d’« accueil inconditionnel » défendue par son prédécesseur François. Toutefois, il écarte toute évolution doctrinale, notamment sur la reconnaissance du mariage homosexuel : « Tout le monde est invité, mais je n’invite pas en fonction d’une identité particulière », a-t-il précisé, appelant à éviter toute polarisation interne.

Le pape renouvelle également son soutien à la famille traditionnelle « père, mère et enfants » dont le rôle, selon lui, doit être « reconnu et renforcé » face aux évolutions récentes.

Enfin, interrogé sur la lutte contre les violences sexuelles dans l’Église, il estime que ce fléau ne peut « devenir la seule priorité », tout en reconnaissant la nécessité de mesures fermes.