Insécurité dans l’Est : « le P-DDRCS garde ses principes », Abbé Jean-Bosco Bahala

L'Abbé Jean-Bosco Bahala, coordonnateur national du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), s'est exprimé lors du briefing hebdomadaire sur la redevabilité du jeudi 22 mars 2024, présidé par le ministre de la Communication et des Médias de la République démocratique du Congo, Patrick Muyaya. 

Plamedi MASAMBA

22 Mars 2024 - 08:59
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Insécurité dans l’Est : « le P-DDRCS garde ses principes », Abbé Jean-Bosco Bahala
Abbé Jean-Bosco Bahala, coordonnateur national du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS)

Le coordonnateur national du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), a précisé les lignes directrices du programme et son interaction avec les groupes armés en appui aux forces de défense.

« Une interrogation demeure parmi la population : quelle est la connexion entre le P-DDRCS et l'initiative Wazalendo ? Je tiens à rappeler que 'Wazalendo' signifie simplement 'patriotes'. Un malentendu a pu naître suite à une communication initiale imprécise. Être un Wazalendo ne requiert pas forcément d'appartenir à un groupe armé », a-t-il clarifié.

L'origine de cette initiative remonte à l'appel du président de la République, Félix Tshisekedi, en novembre 2022, incitant les jeunes femmes et hommes à former des « groupes de vigilance » en soutien aux efforts de l'armée congolaise contre le M23.

Le 3 septembre 2023, un décret gouvernemental a entériné la légitimité des milices au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).


Les Wazalendo sont donc des miliciens issus de divers groupes armés de l'est de la RDC, tels que les Maï-Maï et les Nyatura, qui se joignent aux FARDC dans la défense de la souveraineté nationale.

« À l'heure actuelle, des volontaires soutiennent l'armée sous l'appellation Wazalendo. Le lien avec le P-DDRCS réside dans le fait que tous ceux qui portent les armes aujourd'hui seront ultérieurement démobilisés, réinsérés économiquement et réintégrés socialement par notre programme. Ceux ayant commis des crimes de guerre seront confrontés à la justice transitionnelle avant de redevenir des civils », a ajouté l'Abbé.

« Si ces individus sont recrutés comme réservistes de l'armée, cela ne pose aucun problème puisqu'ils redeviennent civils. Cependant, le recrutement de réservistes ne se fait pas au sein d'un groupe armé. Il est crucial de ne pas croire qu'un membre d'un groupe armé peut automatiquement devenir réserviste et porter l'uniforme. L'entrée dans l'armée et le parcours pour devenir réserviste suivent des procédures et formations définies. Nous encourageons les jeunes à défendre la nation en rejoignant les forces armées. Mais pour le moment, le P-DDRCS garde ses principes et n'a pas de cahier des charges concernant les groupes armés », a conclu l'Abbé Jean-Bosco Bahala.


Le P-DDRCS, un programme sous la haute autorité du président de la République, bénéficie d'une autonomie financière et est mandaté pour la mise en œuvre des activités de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation dans les zones d'accueil des ex-combattants.

Plamedi MASAMBA Je suis journaliste, reporter et rédacteur, passionné par l'écriture et la presse écrite, ainsi que par les sciences de l'information et de la communication. Je suis diplômé d'une grande école de journalisme en RDC.