RDC – Cessez-le-feu violé ? L’AFC/M23 accuse Kinshasa de frappes aériennes meurtrières quelques heures après la signature de l’accord de Doha
À peine 24 heures après la signature du cessez-le-feu entre le gouvernement congolais et l’Alliance Fleuve Congo/M23 à Doha, le front s’est à nouveau embrasé.
Dans un communiqué officiel publié ce 15 octobre, le mouvement rebelle accuse les FARDC d’avoir mené des frappes aériennes massives à l’aide de drones et avions Sukhoi-25, ciblant notamment des zones peuplées du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ainsi que leurs positions à Kadasomwa, Lumbishi et Kasake.
« Cette attitude belliqueuse démontre à la face du monde que régime de Kinshasa a cyniquement tourné le dos au processus de paix », dénonce l’AFC/M23, parlant de violation flagrante de l’accord signé la veille au Qatar.
Le mouvement fait état de lourdes pertes humaines, notamment parmi les civils, et appelle les observateurs du Mécanisme de Vérification du Cessez-le-feu (UA, Qatar, USA) à se rendre urgemment sur le terrain.
Kinshasa dément, parle de manipulation
Réagissant à ces accusations, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a dénoncé une campagne de désinformation orchestrée par l’ennemi, visant à saper les efforts de paix et manipuler l’opinion nationale et internationale.
Ce regain de tension jette une ombre sur les engagements de Doha, et fait craindre une nouvelle escalade dans l’Est de la RDC, déjà meurtri par des années de guerre.