Kwilu : Un léopard adulte capturé à Mungoma (Idiofa)

Selon plusieurs, l’animal, est tombé accidentellement dans un piège destiné aux petits gibiers. Cette situé a provoqué une vive émotion au sein de la population de ce coin du pays. 

« Je félicite la bravoure des riverains qui ont maîtrisé ce léopard, devenu un danger pour les administrés de Mungoma et des environs », a déclaré à l’ACP l’administrateur du territoire d’Idiofa, Adélard Kintolo, confirmant l’information. 

Les autorités ont immédiatement dépêché des services sur place pour évaluer la situation et envisager d’autres mesures en faveur de la sécurité des habitants. 

Selon les témoignages recueillis par Actualité.cd, l’animal a été découvert dans une forêt voisine par un chasseur du village. Piégé accidentellement, le félin a été neutralisé par les villageois puis transporté au centre du village. Attaché solidement à des morceaux de bois, le corps de l’animal a été exposé devant la résidence du chef coutumier, sous les chants et les cris de stupeur mêlés d’admiration de la population.

La présence de ce prédateur dans la région a été vécue comme un événement historique. Les anciens du village affirment qu’aucun léopard n’avait été observé dans les environs depuis près de deux siècles. L’apparition soudaine de l’animal, considéré comme un emblème national et symbole de puissance, a donc été perçue comme exceptionnelle et mystérieuse.

Le chef coutumier de Mungoma a, de son côté, interdit toute consommation de la viande du léopard, insistant sur le caractère sacré et symbolique de l’animal. Seules des prises de photos et vidéos ont été autorisées pour documenter l’événement.

Les autorités locales ont également appelé la population à la prudence et annoncent leur intention pour le lancement des recherches scientifiques dans cette forêt, afin de déterminer si d’autres animaux de cette espèce protégée y vivent encore. L’événement a semé la peur parmi les villageois, désormais réticents à s’aventurer dans la brousse.

L’apparition de ce léopard à Mungoma place à nouveau la question de la coexistence entre les populations locales et la faune sauvage au cœur des préoccupations dans cette partie du pays, marquée par un recul progressif de certaines espèces animales, mais aussi par leur réapparition inattendue.