Kinshasa : la Fondation Hirondelle forme 50 étudiants en factchecking
Cinquante étudiants finalistes de deuxième cycle en Journalisme et en Communication des organisations de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) ont participé, du 18 au 21 février au CEPAS, à une formation sur la vérification des faits et la lutte contre les discours de haine.

Organisée par la Fondation Hirondelle, cette formation a permis aux étudiants finalistes en Sciences de l’information et de la communication d’apprendre les techniques et outils de vérification des faits à l’ère de la démocratisation de la parole et où l’information n’est plus le monopole de seuls journalistes. Sur les 50 étudiants conviés, 25 ont été pris en charge par Balobaki check, une iniative de factcheck basée à Kinshasa, l’autre partie a directement été formée par la Fondation Hirondelle. « Tout journaliste est avant tout un factchecker. Aux étudiants, nous avons transmis une semence et nous espérons que cela portera du fruit dans l’exercice de leur profession », a expliqué Dandjes Luyila, un des formateurs de cette session.
De son côté, Nathalie Sala Gisa, responsable du desk numérique au studio Hirondelle RDC, qui a supervisé cette formation, s’est réjoui de voir ces futurs journalistes et communicants être initiés aux techniques de détection de la désinformation et des discours de haine dans ce contexte sécuritaire volatile de l’Est du pays.
« Bien que la formation de quatre jours n’ait pas pu couvrir tous les aspects, les étudiants ont reçu des outils essentiels pour reconnaître et contrer la désinformation. Certains d’entre eux seront retenus pour un stage à la Fondation Hirondelle, où ils pourront approfondir leurs compétences en travaillant sur le terrain », a-t-elle déclaré à l’issue de la formation sanctionnée par des brevets de participation.
Bénéficiaires des connaissances, les étudiants n’ont pas caché leur joie, se sentant désormais équipés sur ces deux thématiques. Philippe Munsansa a avoué ne pas savoir comment détecter les fausses informations et distinguer le vrai du faux avant cette session. « Grâce à l’immersion de cette formation, nous avons, outre la partie théorique, appris comment les informations se propagent, notamment par la désinformation qui implique l’intention des haines, à la différence de la malinformation qui n’a pas cette intention », a-t-il déclaré. Louise Misenga, autre participante a plutôt salué la qualité de la formation, en ces termes : « C’était un réel plaisir pour moi de prendre à cette session de formation. J’ai appris les outils permettant à vérifier les images, vidéos, etc. J’ai appris à vérifier l’authenticité des images ».
Cette formation a été organisée dans le cadre du projet «Surveiller les flux d’information et renforcer les capacités du secteur médiatiqueafin de faire face à désinformation, la mésinformation et les discours de haine en RDC », financé par l’Union européenne.