Législatives 2023 : Christophe Mboso, président du bureau d'âge un jour, président du bureau d'âge pour toujours ? [Édito]

L'histoire risque de se répéter !

L'homme de Kwango, Christophe Mboso  ne s’imaginait sans doute tutoyer le sommet du pouvoir. Après avoir été membre du Front commun pour le Congo (FCC), la coalition de Joseph Kabila, il rejoint Félix Tshisekedi, où il se voit à la tête du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Une des pages les plus importantes de sa carrière. Le bureau d’âge depuis la chute de bureau de Jeanine Mabunda, ne serait alors qu’un tremplin pour lui, où il a joué un rôle déterminant dans la débâcle institutionnelle de la coalition de l’ancien président. Et pour cause, l’homme est loin d’être un novice de la scène politique congolaise.

Membre du présidium de l'Union Sacrée de la Nation, Christophe Mboso devra conduire le bureau d'âge jusqu'à l'installation du bureau définitif.

La carrière politique de Mbosso

Christophe Mboso N’kodia Pwanga a commencé sa carrière politique sous l’ancien président du Zaïre, Mobutu Sese Seko. Membre du comité directeur du MPR, parti au pouvoir de l'époque, il est élu député national du Kwango, dans l’ex-province du Bandundu, entre 1977 et 1990. À ce titre, il a été membre de plusieurs commissions parlementaires. 

En 1990, à la faveur de la démocratisation, il crée avec Joseph Ileo le Parti démocrate et social chrétien (PDSC). Informé d’une telle initiative, Mobutu le rappelle et le fait ministre à plusieurs reprises entre 1990 et 1997, année de chute de Mobutu. Il s’est notamment vu confier les portefeuilles des mines, de l’énergie, des affaires foncières ou encore de l’agriculture.

Après un court exil de trois mois entre la Tunisie, la Côte d’Ivoire et la Belgique, après la chute de Mobutu, Mboso fait son retour en politique en 1998, avec la création de son parti politique, Convention pour la République et la démocratie (CRD). Christophe Mboso est élu sénateur au sein du Parlement de transition entre 2003 et 2006. Il faisait partie à cette époque des 33 candidats définitifs à l’élection présidentielle de 2006 remportée par Joseph Kabila, et engageant 78 983 voix au premier tour du scrutin en sa faveur.

Homme politique impliqué dans la vie et la gestion du pays, il est sans doute l’un des principaux bénéficiaires du divorce entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur au sommet de l’État, Joseph Kabila.

Mboso bénéficiera encore de la confiance de sa famille politique (Union Sacrée) pour diriger le bureau d'âge au bureau définitif ?