Kinshasa : 350 000 USD destinés à la régulation de la circulation routière volatilisés

Selon plusieurs sources concordantes, ces fonds, issus du Trésor public, ont été remis au commissariat provincial de la ville de Kinshasa pour financer une vaste opération de désengorgement du trafic. Le plan prévoyait notamment la réparation de dix (10) bus, l’acquisition de dix (10) motos, la location de grues et de véhicules porte-tout, l’achat de vingt (20) radios talkie-walkie, de trois (3) drones de reconnaissance, ainsi que la fourniture de carburant, de lubrifiants et de primes d’encouragement pour quelque 950 policiers déployés durant 30 jours.

Mais plusieurs semaines après le décaissement, aucun effet visible sur le terrain. « Aucun résultat tangible n’est observable », regrette le journal EcoNews.

De son côté, l’Agence congolaise de presse (ACP) relève que le plan n’a pas permis un encadrement efficace des automobilistes, ni la fluidité attendue du trafic, notamment après l’assouplissement des restrictions imposées aux poids lourds pour prévenir une flambée des prix sur les marchés.

Conséquence directe de cette inaction : Kinshasa s’enlise chaque jour dans des embouteillages monstres, dès les premières heures de la matinée. Les plus longues files sont observées notamment sur les avenues By-pass et la route de Matadi, à l’ouest de la capitale.

La disparition présumée de cette importante somme suscite une vive polémique sur les réseaux sociaux. De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer des explications au commissaire provincial de Kinshasa, Israël Kantu Bakulu, sur l’utilisation de ces fonds publics.