Révision de la Constitution : « Qu'il n'écoute pas ses collaborateurs qui ne voient pas plus loin que leurs ventres », Donatien Nshole à Félix Tshisekedi
La Conférence épiscopale nationale du Congo, Cenco, s’oppose à la révision de la constitution. Pour son secrétaire général, Donatien N'shole, cette démarche enclenchée par le président de la République doit être découragée « quelle que soit la pertinence de l'un ou l'autre point relevé pour justifier cette démarche ».

Dans une interview accordée à la radio Okapi, Mgr Donatien Nshole a invité le chef de l’Etat à ne pas mettre en pratique, les conseils de ses proches dans cette démarche à réviser la loi suprême du pays.
« Qu'il n'écoute pas ses collaborateurs, qui ne voient pas plus loin que leurs ventres (...). C’est lui qui assumera la responsabilité de ce qui arrivera », a-t-il déclaré.
Donatien Nshole s’est également basé sur l’expérience de la tentative de révision de la Constitution en 2016, sous Joseph Kabila, avec des tensions ayant conduit à plusieurs morts dont Rossy Mukendi.
« Ce projet de changement de constitution ou de révision de constitution, qui a fait des morts, ne passera pas sans un brin de fer social. Cela pourrait ouvrir un nouveau front de tensions dans un pays déjà fragilisé, particulièrement à l'Est », a-t-il averti.
Le secrétaire général de la Cenco craint que cette démarche ne fragilise davantage le pays, dont plusieurs coins sont sous occupation rwandaise et des conflits interethniques.
L’opposition et la société civile s’opposent à la révision de la Constitution. Au sein de la majorité, l’actuelle Constitution est à la base de plusieurs maux que connaît le pays, dont le retard de la sortie du gouvernement.